Allemagne : la décision de confiner n'avait pas de base scientifique

Le RKI a fini par accepter de fournir les procès verbaux de sa cellule de crise à la suite d'une demande de transparence de l'information de Paul Schreyer.
La publication récente de milliers de pages de procès-verbaux de la '"cellule de crise" COVID-19 de l'Institut Robert Koch (RKI) en Allemagne a fait le buzz dans les médias sociaux et même dans certains médias traditionnels, car ils semblent montrer que le gouvernement allemand a décidé d'un grand nombre des mesures de confinement les plus draconiennes pour lesquelles le pays s'est fait connaître, contre l'avis scientifique de sa propre autorité de santé publique. Les Allemands ont, par exemple, été obligés de porter non pas n'importe quel masque, mais rien de moins que des masques FFP2 à haute filtration, même si le procès-verbal contient de nombreux avertissements indiquant que le port de masques FFP2 n'est approprié que pour le personnel médical qualifié pendant de courtes périodes et qu'une utilisation prolongée par le grand public pourrait même s'avérer dangereuse.
M. Schreyer suggère que même la décision prise par le RKI en mars 2020 de "revoir à la hausse" son évaluation du risque représenté par le COVID-19, passant de "modéré" à "élevé", a été prise sous la pression politique et n'avait aucune justification scientifique.
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Cette décision a été annoncée le 17 mars par Lothar Wieler, alors président du RKI, et allait, comme l'indique M. Schreyer, servir de base à toutes les mesures de confinement ultérieures. Angela Merkel a annoncé des mesures radicales à l'échelle nationale le 22 mars. Mais, selon M. Schreyer, si le nombre de "cas" Covid a effectivement triplé en Allemagne en mars 2020, c'est peut-être uniquement parce que le nombre de tests Covid administrés a lui aussi triplé.