Re: Tempo

Ad Musicam :
 
[message repêché là ou vous pensez.]

[Je précise pour les tordus : dans Google Groups.]

"Tout de même, chez Kark, l'influx semble tout autre, avec une urgence un
peu brouillonne -et bourrue!- ; des ralentissements qui sonnent comme de
relatives accalmies, une sorte de souplesse qui donne du relief à la
fulgurance générale. Perspective globalement opposée à celle de Niksch!
Dans tous les cas, je pense qu'il ne faut pas trop faire une mythologie de
ces premières cires. Si elles sont touchantes et fondatrice de l'histoire
du disque, elles ne sont en rien " premières" dans la succession des
interprétations."

Celles-là ne sont évidemment pas des premières, elles donnent simplement
un aperçu des esthétiques de leur époque.

Sur le fond, s'il ne faut pas vénérer aveuglément les vieilles cires, il
convient de les replacer dans une histoire de l'interprétation, avec ses
tendances et ses choix, et ce sujet-là me plaît beaucoup.

Il y a quelques lustres quelqu'un ici (Vincent ?) avait écouté différentes
versions d'une œuvre (une symphonie ou une ouverture de Beethoven ?) au
fil du temps pour observer qu'à partir d'une certaine époque on s'ennuie.
Un autre participant (Melmoth ?) avait répondu que l'influence de Karajan
était la cause de cette standardisation.

"Et puis 1913 (plus d'un siècle après la création de l'oeuvre) ce n'est
guère plus vieux que de huit ans de la version acoustique du final par
Toscanini...qui ne diffère pas trop de ce qu'il fera encore....en
1952!!...à ce train-là nous voilà aujourd'hui."

Je ne connais pas ce Toscanini des années 20, merci pour l'info.