Re: Le point sur la situation militaire en Ukraine au 25 mars 2022

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Sujet : Re: Le point sur la situation militaire en Ukraine au 25 mars 2022
De : cardR (at) *nospam* gmail.com (Cardinal de Hère)
Groupes : fr.soc.politique
Date : 29. Mar 2022, 11:15:46
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Le 29/03/2022 à 10:01, 1% a écrit :
Par JACQUES BAUD
 Source: BULLETIN DE DOCUMENTATION N°28 / MARS 2022 – Cf2r.org https://cf2r.org/documentation/le-point-sur-la-situation-militaire-en-ukraine-au-25-mars-2022/?fbclid=IwAR3Jz9EWAabirLa34uT-K3wvovjz7e5xBCewxwRseRsd1PSZsEx1jjsnewY   TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT https://cf2r.org/wp-content/uploads/2022/03/BD-28-Baud-2.pdf
LA SITUATION OPÉRATIVE
 Au 25 mars 2022, l’analyse que nous faisons de la situation confirme les observations et les conclusions effectuées à la mi-mars.
 L’offensive déclenchée le 24 février s’articule en deux lignes d’effort, conformément à la doctrine opérative russe :
 – un effort principal dirigé vers le sud du pays dans la région du Donbass et le long de la côte de la mer d’Azov. Comme le prévoit la doctrine, les principaux objectifs sont sur cette ligne :  la neutralisation des forces armées ukrainiennes (objectif de « démilitarisation ») et la neutralisation des milices paramilitaires ultra-nationalistes dans les villes de Kharkov et de Marioupol (objectif de « dénazification »). Cette poussée principale est menée par une coalition de forces : des forces russes venant du District Militaire Sud par Kharkov et de Crimée, avec – au centre – les forces de milice des républiques de Donetsk et de Lougansk, ainsi qu’un apport de la garde nationale tchétchène pour les combats dans la zone urbaine de Marioupol ;
Les musulmans sont d'excellents fantassins. Les Noirs aussi. Par contre les Blancs athées sont très mauvais.

– un effort secondaire sur Kiev, dont l’objectif est de « fixer » les forces ukrainiennes (et les Occidentaux), de sorte à l’empêcher de mener des opérations contre la poussée principale, voire prendre les forces de la coalition russe à revers.
 Cette offensive suit à la lettre les objectifs définis par Vladimir Poutine le 24 février. Mais, n’écoutant que leurs préjugés, les « experts » et politiciens occidentaux se sont mis en tête que l’objectif de la Russie était de s’emparer de l’Ukraine et de renverser son gouvernement. En appliquant une logique très occidentale, ils ont vu Kiev comme le « centre de gravité » (Schwerpunkt) des forces ukrainiennes. Selon Clausewitz, le « centre de gravité » est l’élément duquel un belligérant tire sa force et sa capacité d’action, c’est donc l’objectif prioritaire de la stratégie d’un adversaire. C’est pourquoi, les Occidentaux ont systématiquement tenté de prendre le contrôle des capitales dans les guerres qu’ils ont mené. Formé et conseillé par des experts de l’OTAN, l’état-major ukrainien a, de manière assez prévisible, appliqué la même logique s’est attaché à renforcer la défense de Kiev et de ses environs, laissant ses troupes démunies dans le Donbass, le long de l’axe d’effort principal russe.
 Si l’on avait bien écouté Vladimir Poutine, on aurait réalisé que l’objectif stratégique de la coalition russe n’est pas de s’emparer de l’Ukraine, mais de retirer toute menace sur les populations russophones du Donbass. En fonction de cet objectif général, le centre de gravité « réel » que la coalition russe tente de viser est le gros des forces armées ukrainiennes massées dans le sud-sud-est du pays depuis la fin 2021, et non Kiev.
 ECHEC OU SUCCÈS RUSSE ?
 Convaincus que l’offensive russe vise Kiev, les experts occidentaux en ont assez logiquement conclu que 1) les Russes piétinent et que 2) leur offensive est vouée à l’échec car ils ne pourront pas tenir le pays sur le long terme. Les généraux qui se sont suivis sur les plateaux de télévision en France semblent avoir oublié ce qu’un sous-lieutenant devrait savoir : « Connais ton ennemi ! »… et pas comme on voudrait qu’il soit, mais comme il est ! Avec des généraux comme ça, on n’a plus besoin d’ennemi !
 Cela étant dit, le discours occidental sur une offensive russe qui s’enlise et dont les succès sont maigres fait également partie de la guerre de la propagande que se livrent les deux camps. Ainsi, la séquence des cartes des opérations publiées par Libération depuis la fin février ne montre pratiquement aucune différence d’un jour à l’autre jusqu’au 18 mars (date à laquelle le média a cessé ses mises à jour). Ainsi, le 23 février, sur France 5, la journaliste Élise Vincent évalue le territoire pris par la coalition russe comme l’équivalent de la Suisse ou des Pays-Bas. En réalité on est davantage sur la superficie de la Grande-Bretagne.
 A titre d’exemple, observons la différence entre la carte de situation au 25 mars 2022 publiée par Ouest-France: https://arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2022/03/baud1-UKR-Sit-Ouest-France-300x268.jpg  …et celle publiée par le ministère des Armées : https://arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2022/03/baud2-UKR-Sit-Min-Def-FRA-600x361-1.jpg   https://cf2r.org/documentation/le-point-sur-la-situation-militaire-en-ukraine-au-25-mars-2022/?fbclid=IwAR3Jz9EWAabirLa34uT-K3wvovjz7e5xBCewxwRseRsd1PSZsEx1jjsnewY 

Date Sujet#  Auteur
3 May 24 o 

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