Re: [Climat] c'est trop tard

Le 11/08/2023 à 17:35, Marc SCHAEFER a écrit :

Je cite la liste de James L. Powell:
      1. « Le CO2 n'augmente pas réellement »

On ne dispose de mesures suivies que depuis 1958. Il existe toutefois des mesures historiques, publiées, sur parfois des dizaines d'années dans un lieu donné avec des concentrations plus élevées que les actuelles. Voyez cette publication de Gil Slocum :
https://web.archive.org/web/20120223204808/http://docs.lib.noaa.gov/rescue/mwr/083/mwr-083-10-0225.pdf
Ce n'est donc pas une possibilité totalement intenable.
En revanche, l'étude du ratio isotopique 13/12C montre qu'une partie de l'augmentation des concentrations atmosphériques depuis 1958 sont causées par du CO2 fossile, mais bien moins que ce que prévoit le "modèle de Berne".

      2. « Même si c'est le cas, l'augmentation n'a pas d'impact sur le
        climat car il n'existe aucune preuve convaincante de réchauffement »

Il y a des preuves du réchauffement. Mais il y a aussi des preuves que certaines périodes de l'holocène ont connu des températures plus élevées que celles de l'optimum thermique actuel (ce qui élimine en particulier, les hypothèses de points de non retour).

      3. « Même s'il y a un réchauffement, il est dû à des causes naturelles

Ce n'est pas exactement cela. Le GIEC affirme que plus de 50% du réchauffement moderne est d'origine humaine (et l'examen des arguments correspond à 100%).
Pourtant le "climat" s'est réchauffé de 0,6 °C entre 1915 et 1945, sur les 1,1 °C de 1850 à maintenant. Donc, plus de la moitié du réchauffement moderne est nécessairement naturel.
»

      4. « Même si le réchauffement ne peut pas être expliqué par des
        causes naturelles, l'impact humain est faible et l'impact des émissions
        continues de gaz à effet de serre sera mineur »

Les scénarios d'émissions (exemple RCP8.5) qui conduisent à des prédictions catastrophiques sont considérés comme désormais impossibles par les climatologues. Les conséquences des scénarios plausibles sont tout à fait tolérables (et même bénéfiques dans de nombreuses régions du monde), par exemple les latitudes élevées.

      5. « Même si les effets humains actuels et futurs projetés sur le
        climat de la Terre ne sont pas négligeables, les changements vont
        globalement être bénéfiques pour nous »

Ce réchauffement, comme les précédents (médiéval, romain, minoen, optimal thermique du début de l'holocène) a d'indéniables effets bénéfiques (exemple : extension des zones agricoles vers les hautes latitudes). D'autre part, l'augmentation des concentrations de CO2 augmente la masse végétale qui est le point de départ de toute la vie sur terre (plantes, herbivores, carnivores...).

      6. « Que les changements soient bénéfiques ou non pour nous, les
        humains sont très aptes à s'adapter aux changements ; de plus, il est
        trop tard pour faire quoi que ce soit et/ou une solution technologique

Les plafonds d'émission pour contenir le réchauffement en dessous de 1,5 °C (depuis l'ère préindustrielle, 1850), ont été dépassés plusieurs fois, puis révisés à la hausse par les "experts" du GIEC dans des rapports intermédiaires.
Selon la grande prêtresse de l'apocalypse climatique, un climatologue de premier plan avertissait en 2018 qu'il ne restait que 5 ans pour réduire à zéro les émissions de CO2. Elles ont considérablement augmenté depuis.
https://www.cjoint.com/data/MHktENXuD1T_CroireLaScience.png
"Un climatologue de premier plan avertit que le changement climatique éliminera la totalité de l'humanité excepté si nous cessons d'utiliser les combustibles fossile au cours des cinq prochaines années".
4:18 21 juin 2018