Re: les climatosceptiques] essaient de s’accrocher à ce qu’ils peuvent

Le 02/10/2023 à 21:50, Canta Galet a écrit :

C’est la nouvelle lubie des climatosceptiques. Si le mois de juillet a fracassé le record de chaleur depuis au moins l’ère préindustrielle, c’est la faute au volcan Hunga Tonga, situé dans l’océan Pacifique, qui a provoqué l’arrivée de millions de tonnes de vapeur d’eau dans la stratosphère. En effet, comme le CO2, la vapeur est aussi un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement planétaire.
 Sur Twitter/X, jeudi, l’Association des climato-réalistes affirme que « le volcan des Tonga (janvier 2022) et le cycle solaire 25 bien plus fort que prévu sont deux causes principales de l’accélération du réchauffement cette année, et non pas le CO2 ! ».

Il est assez facile de calculer les vitesses de réchauffement causées par le CO2 selon les formules du GIEC.
Il est facile de constater, que les changements de concentration de CO2 actuelles de l'atmosphère n'expliquent pas les fluctuations actuelles des températures "globales". Les autres causes (éruption du Hunga-Tonga, oscillation pacifique, réglementation du fuel des navires...) ont une nette influence.
Calcul direct du réchauffement causé par le CO2 à l'aide des formules de l'effet de serre du GIEC :
Pour le GIEC, le réchauffement "anthropique" est directement proportionnel au logarithme à base 2 du rapport de la concentration en CO2 de l'atmosphère par rapport à sa valeur "préindustrielle" de (dit le GIEC) 280 ppm.
Sur le court terme, le coefficient de proportionnalité est TCR, la sensibilité climatique transitoire qui est plus faible que ECR, la sensibilité climatique à l'équilibre.
ΔT = TCR x log2(C/280) [1]
Voici l'évolution des concentrations en CO2 depuis 1958 selon les mesures de l'observatoire de Mauna-Loa
https://www.woodfortrees.org/data/esrl-co2
Une publication récente estime TCR ) 1,68 K [1,29 ; 2,05] (5%-95%).
Le calcul de l'accélération ne dépend pas de la valeur de TCR choisie, pour nous simplifier la vie, prenons 2 K.
Un simple calcul avec la formule [1] permet d'estimer l'accélération mois par mois depuis 1958.
On obtient ceci :
https://www.cjoint.com/data/MJdhMoBOH0Z_acceleration.png
Les accélérations théoriques forment un gros nuage sans forme particulière, également réparties entre valeurs positives et négatives. La moyenne est nulle et la médiane légèrement négative. Les valeurs récentes ne sont pas plus élevées que les plus anciennes.
Moyenne    0,0000
Médiane    -0,0001
Premier quartile    -0,0027
Troisième quartile    0,0027
Écart type    0,0041
Donc, en théorie, il n'y a pas de raison d'observer une accélération du réchauffement. C'est ce qui est confirmé par le calcul de l'accélération observé.