Re: Le GIEC est un affront à la méthode scientifique

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Sujet : Re: Le GIEC est un affront à la méthode scientifique
De : serpan06 (at) *nospam* free.fr (Canta Galet)
Groupes : fr.soc.environnement
Date : 10. Oct 2023, 10:50:41
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Le vendredi 6 octobre 2023 à 20:52:33 UTC+2, PaulAubrin a écrit :
Par Robert Girouard
 
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2023/10/06/le-climatisme-2-4-une-pseudo-science-du-changement-climatique/
 
Sous l’influence du GIEC, une « science du changement climatique »
—politisée et biaisée au départ et fondée sur des modèles imparfaits,
des scénarios improbables et des concepts douteux — s’est développée
parallèlement à la climatologie. Une pseudo-science selon certains… de
laquelle le climatisme tire néanmoins son autorité.
 
« Depuis plus de 30 ans, « la science » (the science) est claire
comme de l’eau de roche. Comment osez-vous continuer à détourner le
regard et à venir ici en disant que vous en faites assez, alors que les
politiques et les solutions nécessaires ne sont toujours pas en vue.» —
Greta Thunberg, Conférence des Nations unies sur le climat, 2019
 
Pour le commun des mortels, « la science » possède une espèce d’aura qui
lui confèrerait une autorité absolue. Cette perception est évidemment
fausse. Et, comme on l’a vu en temps réel avec la Covid, la science n’a
pas toutes les réponses et elle peut se tromper. Cela est encore plus
vrai pour la climatologie.
 
À la croisée de la géographie physique et de la météorologie, l’étude du
climat ou, plus justement, des climats fait appel à un grand nombre
d’autres disciplines allant de la physique à l’astronomie en passant par
la géologie et l’océanographie. Très peu de climatologues en maîtrisent
tous les aspects.
 
La climatologie est aussi très jeune. La Terre est vieille de 4,6
milliards d’années, notre Holocène a commencé il y a 11 700 ans, mais
les stations de mesures météorologiques datent d’à peine quelques
siècles, les données satellitaires sont recueillies depuis seulement
1979, et le réseau de sondes océaniques a été mis en place il y a une
quinzaine d’années. À défaut d’observations instrumentales, elles-mêmes
comportant toujours une marge d’erreur, la climatologie s’en remet à des
proxys dont la fiabilité est plus ou moins hypothétique. Le manque de
longues séries de données fiables constitue un problème majeur en
climatologie.
 
Composé principalement de deux fluides turbulents en interaction sur une
planète sphérique, en rotation sur elle-même et en orbite autour de son
astre, le système climatique est en outre difficile à appréhender en
raison de son immensité, de sa complexité et de son caractère chaotique.
Une foule de facteurs internes et externes, agissant à différentes
échelles de temps et d’espace, peuvent influer sur son évolution, et
c’est pourquoi la science délibère toujours sur les causes du
réchauffement récent. Il existe beaucoup d’inconnues, connues et
peut-être même inconnues.
 
Par exemple, les nuages, dont la couverture peut varier de 5 % à 95 % de
la superficie du globe. On sait qu’ils jouent un rôle crucial, notamment
en réfléchissant la lumière du soleil et en refroidissant la Terre. Mais
comme ils participent également à l’effet de serre, leur impact net est
sujet à débat.
 
Le phénomène El Niño—Oscillation australe (ENSO) est, entre autres
oscillations, un important moteur à court terme du climat de la Terre,
mais nous n’avons aucune idée de ce qui le fait fonctionner et nous ne
pouvons pas le prédire plus de quelques mois à l’avance..
 
Le plus étonnant, c’est que depuis les travaux de Tyndall et
d’Arrhenius, la science n’a toujours pas résolu l’énigme la plus
fondamentale, à savoir la valeur de la « sensibilité climatique », i.e,
l’élévation de température en degrés C qui correspond à un doublement de
la concentration de CO2. Le Rapport Charney de 1979 a mis de l’avant une
fourchette de 1,5 oC à 4,5 oC, qui est longtemps restée la norme. Mais,
les estimés indépendants effectués depuis varient de 0,5 oC à plus de 5
oC, soit une incertitude de facteur 10.
 
Désolé Greta, mais la science est loin d’être claire comme de l’eau de
roche. Toutefois, il y a des évidences que même un enfant est en mesure
de comprendre. Par exemple, la découverte d’Ötzi à demi enfoui dans la
glace prouve hors de tout doute que les glaciers alpins étaient plus
hauts il y a 5 300 ans et qu’il faisait alors plus chaud qu’aujourd’hui.
Mais les climatistes comme Greta nient ou ignorent de telles évidences.
 
Depuis que le réchauffement climatique anthropique ( désormais appelé «
changement climatique ») est devenu un enjeu politique, la climatologie
connaît un développement exponentiel en raison de la grande
disponibilité de financement public pour la recherche. Or le financement
de la recherche par les gouvernements ouvre la porte à la politisation
de la science. Il est bien connu qu’il est plus facile d’obtenir des
crédits (et aussi d’être publié par la suite) lorsqu’un projet vise à
confirmer l’hypothèse anthropique.
 
La création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) à la demande du G7, en 1988, marque un tournant en
s’inscrivant résolument dans une logique de politisation de la science.
Ce groupe intergouvernemental, de type onusien, dont le nom officiel
Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) ne comporte même pas le
mot « experts », a en effet pour mandat de fournir aux États membres les
informations scientifiques et techniques nécessaires à l’élaboration de
politiques.
 
Contrairement à une opinion répandue, le GIEC n’est donc pas une
organisation scientifique, ne fait pas de recherche lui-même mais se
limite à évaluer les travaux effectués par les universités et les
instituts de recherche. Certes, il fait appel à des scientifiques et à
des experts pour la rédaction de ses Rapports d’évaluation. Mais, les
auteurs sont nommés par les instances politiques et il va de soi que les
experts qui ont des vues différentes du « consensus » sont tenus à l’écart.
 
La recherche de consensus est d’ailleurs le modus operandi du GIEC. Or,
le consensus n’a pas sa place en science, sa nature étant politique. À
cet égard, on ne peut qu’être d’accord avec Openheimer, Oreskes et al.
: « Moreover, if consensus is viewed as a requirement, scientists may
avoid discussing tricky issues that engender controversy (but might
still be important), or exclude certain experts whose opinions are known
to be “controversial” (but may nevertheless have pertinent expertise). »
Écoutez mon compatriote Mathieu Bock-Côté déboulonner le concept de
consensus scientifique en lien avec la censure (ici).
 
Sa formulation du changement climatique pose également problème.. La
mission du GIEC est en effet de « …mieux comprendre les fondements
scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine
humaine… » En d’autres mots, le GIEC ne cherche pas à mieux comprendre
le climat, il ne s’intéresse qu’aux effets supposément néfastes des
activités humaines sur le climat. Il est donc enclin à sous-estimer la
variabilité naturelle au profit du facteur humain, et à privilégier les
études qui confirment le narratif climatiste et à négliger celles qui
l’affaiblissent. C’est ce qu’on appelle un biais.
 
Comportant plusieurs milliers de pages touffues, les Rapports
d’évaluation sont peu accessibles pour les non-experts. Les Résumés à
l’intention des décideurs, écrits par des scientifiques et des
non-scientifiques et approuvés ligne par ligne par les instances
politiques du GIEC, constituent dans les faits la véritable référence.
Ainsi, beaucoup de nuances se perdent et des éléments d’information
importants sont parfois passés sous silence, comme les informations
détaillées concernant les événements météorologiques extrêmes qui
démontrent qu’il n’y a pas de crise climatique ni de menace existentielle.
 
En cas de désaccord avec le Rapport d’évaluation, ce dernier doit être
modifié en conséquence : autrement dit, les instances politiques ont le
dernier mot. Si les réponses données par la science ne leur plaisent
pas, elles ont le loisir de les modifier à leur guise.
 
Dans son historique fort bien documenté du GIEC, Bernard Lewin relate
que c’est à la suite de longues tractations qu’il a été décidé de
modifier le chapitre Détection et Attribution du 2e Rapport d’évaluation
de 1995 écrit par les scientifiques, lequel était toujours sceptique par
rapport au signal anthropique, afin de le rendre conforme au Résumé pour
décideurs qui avait été négocié par les représentants des États et qui,
lui, était affirmatif sur ce point crucial. Cette entourloupette a
permis de donner une légitimité aux politiques climatiques qui allaient
être adoptées par la suite.
 
D’autres manigances ont mené à l’inclusion, dans le 3e Rapport
d’évaluation, du tristement célèbre graphique en forme de bâton de
hockey (hockey stick graph) d’un jeune doctorant alors inconnu du nom de
Michael Mann. On ne reviendra pas sur la vive controverse qu’il a
suscité sauf pour dire qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. Mais la
pire faute revient au GIEC qui l’a publié en faisant fi de centaines
d’études et d’archives historiques qui attestent l’existence de
l’Optimum médiéval, afin de se persuader que le réchauffement moderne
est sans précédent et qu’il ne peut qu’être causé par les humains.
 
Si Greta avait lu les Rapports d’évaluation du GIEC, elle saurait qu’ils
sont loin d’être clairs comme de l’eau de roche. De fait, ils sont
truffés d’incertitudes. Le GIEC a ses propres approches et son
vocabulaire pour traiter de l’incertitude. À titre d’exemple, voici une
affirmation contenue dans son dernier rapport AR6 :
 
La fourchette probable d’augmentation totale de la température de
surface mondiale causée par l’homme de 1850-1900 à 2010-2019 est de
0,8°C à 1,3°C, avec une meilleure estimation de 1,07°C
 
Il est probable que des GES (gaz à effet de serre) bien
mélangés ont contribué à un réchauffement de 1,0 °C à 2,0 °C,
d’autres facteurs humains (principalement des aérosols) ont
contribué à un refroidissement de 0,0 °C à 0,8 °C,
les facteurs naturels ont modifié la température de surface
globale de – 0,1 °C à 0,1°C, et la variabilité interne l’a modifiée de
-0,2°C à 0,2°C.
 
Ce charabia savant est une façon de dire que le GIEC se perd toujours en
conjectures, et ce, après 30 ans d’existence, six rapports d’évaluation
de plus en plus épais et des centaines de millions d’euros de pur
gaspillage. En outre, le terme probable signifie, dans le jargon
giecien, que la probabilité de ce résultat peut aller de ≥66% à 100% de
probabilité. Cela implique que cette affirmation a une probabilité de 0
à 33 % d’être fausse. Il est aussi important de souligner que cette
probabilité n’est pas vraiment mathématique puisqu’elle repose, en
partie du moins, sur le « jugement des experts », sans oublier que le
résultat en question a été obtenu à l’aide de modèles imparfaits qui
ignorent la variabilité naturelle. Greta, comment osez-vous appeler ça
de la science ? Le réalisme c’est accepter la réalité de l’ignorance des
experts.
 
De façon générale, l’AR6 est le plus biaisé de tous les Rapports
d’évaluation du GIEC, selon un audit réalisé par la Fondation Clintel.
Les experts indépendants qui ont participé à ce sain exercice ont conclu
que AR6 contient un grand nombre d’erreurs majeures, ainsi que des
omissions qui témoignent d’un grave manque d’intégrité. La vision qui
sous-tend AR6 est figée (frozen) et ne tient pas compte de l’évolution
de la climatologie. On peut télécharger l’étude ici.
 
Bref, le GIEC agit comme un monopole du savoir, sous l’égide de l’ONU.
Seule la climatologie dispose d’une telle autorité politique qui décide
de ce qui est vrai et qui refuse tout débat. Or, ce n’est pas comme cela
que la vraie science fonctionne. À n’en pas douter, le GIEC est un
affront à la méthode scientifique.
 
 
NB : L'article de Robert Girouard se poursuit par des considérations
bien senties, et appuyées par des publications scientifiques, sur les
modèless climatiques.


Le président de Clintel qui prend comme référence "l'audit' de Clintel.
Voilà qui relève d'une honnêteté intellectuelle irréprochable.

De même que "appuyées par des publications scientifiques".
Celles de Clintel sans doute.

Surtout quand on sait que jamais Clintel n'a commis ni publié quelque étude que ce soit sur le sujet.
Etude pouvant être qualifiée de telle, bien évidemment.


C'est vrai qu'avec des urologues et des marins pêcheurs comme références ça ne doit pas être commode.
Ca explique pourquoi l'auteur parle de "publications" et non pas "d'études".


J'aime bien aussi la conclusion et l'usage du terme disons très pudique de "considérations bien senties..." de l'auteur.

Affichant ainsi le fait que rien de ce qu'il écrit ne repose sur une analyse objective, puisque elle est le seul fait de sa seule considération.
Un tel égo n'impose pas le respect, cela va s'en dire.

Je dirai plutôt qu'elles sont "bien puantes" de part le fait que l'auteur se garde bien de présenter son article à quelque contradicteur qui pourrait le remettre à sa place..
 


Date Sujet#  Auteur
6 Oct 23 * Le GIEC est un affront à la méthode scientifique2PaulAubrin
10 Oct 23 `- Re: Le GIEC est un affront à la méthode scientifique1Canta Galet

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