Re: Idée en passant

Le samedi 28 octobre 2023 à 17:13:25 UTC+2, PaulAubrin a écrit :

Le 28/10/2023 à 16:41, Eric M a écrit :

Le 28/10/2023 à 14:57, PaulAubrin a écrit :
 

Il est toujours erroné de tirer des lois générales des occurrences de
phénomènes peu fréquents.

 
Ben faudrait savoir, quand il fait un peu frais chez vous selon vous ça
prouve que le réchauffement climatique n'existe pas.

Je vois que vous suivez mal des raisonnements pourtant simples. Le
réchauffement climatique existe tout à fait : on estime que les
températures "globales" ont augmenté de 1,1 °C depuis 1870..
 
Quand Canta Galet affirme que quelques jours de vague de chaleur début
juillet prouvent le caractère indéniablement anthropique du

Le mois qui vient de s'écouler bat donc le record de chaleur établi en juin 2019. En juin 2023, la température globale a dépassé la moyenne 1991-2020 de +0,5 °C. Les plus fortes anomalies de chaleur ont été enregistrées au nord-ouest de l'Europe, au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Asie et à l'est de l'Australie. Certaines régions du monde, plus minoritaires, ont tout de même connu des températures plus basses que la normale, comme l'ouest de l'Australie, l'ouest des États-Unis et l'ouest de la Russie. Malgré cela, la chaleur a pesé bien plus lourd dans la balance.

Côté précipitations, le mois de juin a été marqué par des extrêmes des deux côtés : un temps plus pluvieux que la moyenne au sud de l'Europe, à l'ouest de l'Islande, au nord-ouest de la Russie, mais aussi des précipitations diluviennes en Roumanie, Turquie et le Kosovo. Le temps a par contre été très sec ailleurs, au centre et à l'est de l'Europe, et en Scandinavie.

Une surchauffe qui s'aggrave dans l'océan
En dehors des températures terrestres qui sont entrées dans l'histoire de la météo, ce qui a marqué ce mois de juin, c'est bien-sûr la surchauffe générale des océans. La température moyenne de surface des océans dépasse de loin les précédents records depuis le mois de mai, et la situation s'est aggravée en juin, comme le montre la courbe en rouge :

Cette chaleur inédite des océans s'explique à la fois par le réchauffement climatique lié aux activités humaines, et de manière plus minoritaire, mais non négligeable, par le phénomène climatique El Niño qui a officiellement débuté dans une partie du Pacifique. L'océan atlantique a largement contribué au nouveau record de température de surface des océans : en plus du changement climatique, les conditions météo très calmes ont permis à l'eau d'atteindre un niveau de chaleur tout simplement incroyable, en particulier autour de l'Angleterre et de l'Irlande.

Une trajectoire qui rejoint, ou dépasse, les prévisions des climatologues
L'étendue de glace en Antarctique est la plus faible enregistrée pour un mois de juin depuis les premières observations satellites : -17 % par rapport à la moyenne de l'époque. De l'autre côté du monde, l'étendue de glace en Arctique est également plus faible que la normale, mais de manière moins marquée que celle de l'Antarctique.

Si l'on se reporte aux prévisions du Giec, ce mois de juin 2023 fait office d'exemple remarquable : une chaleur inédite au niveau mondial, des glaces en train de disparaître, des précipitations extrêmement élevées, ou extrêmement basses selon les régions, soit exactement les prévisions du dernier rapport. Mais en ce qui concerne les océans, les relevés de températures dépassent largement tout ce que les climatologues avaient envisagé : depuis début 2023, l'anomalie chaude des eaux n'est pas progressive, mais explosive. L'OMM, l'Organisation Météorologique Mondiale, estime qu'il y a plus d'une chance sur deux (66 %) que la Planète atteigne le seuil symbolique de +1,5 °C entre 2023 et 2027 ! Les +2 °C de réchauffement seront donc certainement franchi d'ici 2040, ou moins.

À la suite de ce mois de juin historique au niveau climatique, les premiers jours du mois de juillet ont été marqués par la journée la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés : le mardi 4 juillet, mais le record a aussitôt été battu le lendemain, mercredi 5 juillet. Avant ces 2 journées de juillet, le précédent record datait du 14 août 2016, année la plus chaude jamais enregistrée jusqu'à maintenant. Même s'il est difficile de se projeter avec précision sur le reste de l'année, la probabilité que 2023 soit au final la nouvelle année la plus chaude jamais enregistrée semble de plus en plus forte.

Nous venons de connaître les 15 jours les plus chauds jamais enregistrés
Depuis le 24 juin, la température a dépassé tous les précédents records : elle a depuis subi quelques fluctuations, avant d'atteindre un pic incroyable le 6 juillet avec une température moyenne mondiale de 17,23 °C. Elle a ensuite légèrement baissé, tout en se maintenant au-dessus des moyennes et des précédents pics des années passées. Le 18 juillet, elle s'élevait encore à 17,17 °C, soit +0,89 °C au-dessus de la moyenne 1979-2000, et plus de 1,5 °C comparé aux niveaux préindustriels (1850-1900). Notons que la valeur moyenne pour un début juillet tournait autour de 15,5 °C sur la période 1850-1900.

Ce n'est pas la première fois que le seuil symbolique des +1,5 °C de réchauffement a été battu lors d'une journée ces dernières années et cela ne signifie pas que l'objectif de l'Accord de Paris a déjà été brisé : celui-ci établit une limite de +1,5 °C moyennée sur une année entière, pas une seule journée. Mais la répétition du franchissement de ce seuil au niveau journalier inquiète de plus en plus : la Planète n'a jamais dépassé autant de fois les +1,5 °C au cours d'une journée que lors des 15 derniers jours.

Les 4 jours de records de température que nous venons de vivre révèlent l'accélération du réchauffement climatique
Article de Nathalie Mayer, écrit le 7 juillet 2023

Deux nouveaux records de températures pour la Terre avaient été annoncés en ce début de semaine. L'un pour lundi et l'autre pour mardi. Ils ont depuis été confirmés par d'autres services.

En parallèle, l'OMM, l'Organisation météorologique mondiale, nous informait que le mois de juin dernier avait tout simplement été le mois de juin le plus chaud depuis le début des enregistrements. Il a affiché une anomalie de température de +0,53 °C. C'est bien plus que celui de l'année 2019 avec son anomalie de +0,37 °C.

Et voici que l'outil mis en place par l'université du Maine (États-Unis), le Climate Reanalyzer, nous annonce une fois encore un nouveau record de température moyenne pour notre Planète pour ce jeudi 6 juillet 2023. Pas moins de 0,05 °C au-dessus de celui établi ce mardi - et mercredi.

La confirmation ne devrait, elle non plus, pas tarder. Avant un nouveau record...

La Terre vient de franchir un nouveau cap les 3 et 4 juillet !
Article de Nathalie MAYER paru le 05/07/2023

Le 24 juillet 2022, le monde fixait la barre d'un nouveau record de température à 16,92 °C. Ce lundi 3 juillet 2023, moins d'un an plus tard, la température mondiale a franchi un nouveau seuil, celui des 17 °C de moyenne. Le chiffre reste à corroborer par d'autres mesures, mais une organisation américaine rattachée à la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a annoncé avoir enregistré une température moyenne de 17,01 °C.

Les experts annonçaient dans la foulée que ce record risquait d'être bientôt battu à nouveau notamment avec le déclenchement d'un phénomène El Niño -- qui ne doit pas cacher l'impact réel et fort d'un réchauffement climatique intense -- dans le Pacifique tropical. Ils s'attendaient aussi à ce qu'il soit battu parce que l'été ne fait que commencer dans l'hémisphère nord et que les températures les plus élevées arrivent généralement fin juillet ou début août.

Nous n'aurons pas eu à attendre « aussi longtemps » puisque d'autres annoncent déjà un nouveau record pour ce mardi. Un record -- à confirmer lui aussi toujours -- à pas moins de 17,18 °C !

 https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-nous-venons-connaitre-15-jours-plus-chauds-jamais-enregistres-8400/
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-ce-mois-juin-plus-chaud-jamais-enregistre-juste-derriere-celui-2019-59122/