Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt

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Sujet : Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt
De : serpan06 (at) *nospam* free.fr (Canta Galet)
Groupes : fr.soc.environnement
Date : 19. Nov 2023, 09:22:46
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Les cliamto scepticos irréalistes vous expliquent que la forêt se porte bien ainsi que tous les bienfaits de l'augmentation du CO2 sur la végétation.

L'eau aussi c'est bon pour la végétation et pourtant...

... trop d'eau nuit à la végétation et pourrit les récoltes...



En cause, le réchauffement du climat, qui met les organismes végétaux à rude épreuve : les épisodes de chaleur plus intenses, plus longs et plus fréquents qu’auparavant s’accompagnent d’un déficit pluviométrique marqué, surtout en été, qui complique l’hydratation des arbres. Un tel stress hydrique fragilise la résistance des arbres aux chaleurs répétées, d’autant que la saison sèche s’allonge avec les années, prolongeant ainsi le manque d’eau. « S’il fait très chaud et très sec, ça peut suffire à faire dépérir des arbres, même s’il n’y a aucun parasite pour les attaquer », remarque Manuel Fulchiron.

« Les indicateurs de mortalité des arbres sont globalement tous en hausse, que ce soient les indicateurs de l’IGN ou ceux de notre réseau de suivi systématique, abonde Milène Gentils, cheffe du département de la santé des forêts (DSF), rattaché au ministère de l’agriculture. Ils sont cependant assez différenciés, selon les conditions climatiques locales. »

Mis en place en 1989, le réseau systématique de suivi des dommages forestiers est composé d’environ 550 points (appelés « placettes ») installés tous les seize kilomètres sur l’ensemble des forêts pour suivre l’état phytosanitaire de 12 000 arbres de manière régulière. La proportion de placettes comptant au moins un arbre mort a fortement augmenté, passant d’une moyenne de 3,7 % entre 2009 et 2018 à plus de 9 % depuis 2020. Les données de 2023, portant sur les arbres morts depuis l’été 2022, particulièrement chaud, devraient encore alourdir ce bilan.

Le réseau du DSF relève un taux de mortalité inédit

L’IGN, qui a absorbé les activités de l’inventaire forestier national depuis 2012, publie également une estimation du volume de bois mort dans son inventaire annuel. Selon ces données, le taux de mortalité des arbres par hectare a doublé en quatorze ans, passant de 0,47 à 0,98 mètre cube par hectare de forêt et par an.

La mortalité des arbres augmente sous l'effet des conditions climatiques et des attaques de parasites
« Face à un manque d’eau, les arbres vont se délester d’une partie de leurs feuilles et de leurs branches pour limiter leur transpiration et donc les pertes en eau, détaille Milène Gentils, mais par ce phénomène de défense, ils vont aussi avoir moins de feuilles ou des feuilles plus petites, et de fait il y a moins de photosynthèse, donc les arbres séquestrent moins de carbone. »



Toutefois, la résilience des arbres n’est pas la même selon la région, et varie selon la capacité du sol à retenir l’eau. « Les dépérissements qu’on constate sur les sapins sont beaucoup plus marqués sur les sols gréseux ou sableux dans lesquels l’eau s’infiltre et ne reste pas, par rapport à des situations de cuvette ou avec un plancher argileux qui permet aux sols de retenir un peu mieux l’eau et donc aux racines des arbres de puiser quand le déficit de pluie devient problématique », explique Milène Gentils.

Les attaques de parasites en hausse en raison du réchauffement
Même lorsqu’ils résistent à la chaleur et à la saison sèche, les arbres fragilisés deviennent une proie plus facile pour les bioagresseurs (champignons, insectes, pathogènes). « Si d’aventure ces arbres affaiblis ont pris un coup avec la sécheresse mais qu’ils ont résisté, parce qu’ils ont quand même des réserves et des systèmes de défense, ils peuvent être sujets à une attaque de parasite : c’est le gros facteur de dépérissement et de mortalité des arbres en France en ce moment », avertit Manuel Fulchiron..

Plusieurs de ces bioagresseurs représentent de véritables menaces pour les peuplements français. La chalarose, une maladie causée par le champignon Chalara fraxinea importée en Europe de l’Est dans les années 1990, décime de nombreux frênes depuis son apparition en 2008 en Haute-Saône. La maladie de l’encre et le chancre infectent de nombreux châtaigniers, dont le taux de mortalité a explosé depuis vingt ans.

La mortalité des arbres a augmenté pour presque toutes les essences


Les scolytes, des petits insectes coléoptères ravageurs, s’attaquent à de nombreuses essences d’arbres, les épicéas et les pins faisant partie de leurs cibles favorites. « Le scolyte s’arrête et se cache lorsqu’il fait froid. Or, tant qu’il ne fait pas froid, il va produire des générations de larves qui vont aller consommer les vaisseaux de l’arbre et le tuer. Donc plus il y a de générations dans une année, plus il y a d’arbres qui sont touchés », signale Manuel Fulchiron. Le phénomène est donc amplifié par le réchauffement du climat, dans une boucle de rétroaction. « L’ampleur de la crise sanitaire sur les épicéas n’aurait pas pu être telle si le climat de ces dernières années n’avait pas été celui qu’on a connu », confirme Milène Gentils.

Ce cercle vicieux est difficile à enrayer, à l’image des dégâts provoqués par la chalarose. « En dix ans, on est passé de la détection à une propagation à l’ensemble du territoire français de cette pathologie, déplore la cheffe du département de la santé des forêts. Le dépérissement des arbres est souvent multifactoriel, mais d’après les observations de notre réseau systématique au DSF, on note que dans 40 % des morts et dépérissements, un insecte est impliqué et dans 20 % des cas un pathogène est impliqué. »

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/10/14/pourquoi-les-forets-francaises-absorbent-de-moins-en-moins-de-carbone_6194399_4355770.html

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19 Nov 23 * Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt5Canta Galet
19 Nov 23 `* Re: Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt4Paul Aubrin
19 Nov 23  `* Re: Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt3roaringriri
19 Nov 23   `* Re: Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt2Paul Aubrin
19 Nov 23    `- Re: Stress hydrique et fortes chaleurs bousculent la forêt1roaringriri

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