Publication récente : Incidences et risques des projections «réalistes» du réchauffement de la planète pour le XXIe siècle

Liste des GroupesRevenir à fs environnement 
Sujet : Publication récente : Incidences et risques des projections «réalistes» du réchauffement de la planète pour le XXIe siècle
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnement
Date : 06. Jan 2024, 08:46:43
Autres entêtes
Organisation : Eweka Internet Services
Message-ID : <nH6mN.587603$%q2.357781@fx16.ams4>
User-Agent : Mozilla Thunderbird
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1674987123002414?via%3Dihub
Faits marquants
     - L'évaluation du sixième rapport du GIEC sur les impacts et risques probables résultant des changements climatiques du XXIe siècle est très incertaine.
     - La plupart des modèles climatiques, cependant, "chauffent" trop, et les scénarios SSP3-7.0 et SSP5-8,5 sont peu probables.
     - De nouvelles projections du changement climatique pour le XXIe siècle ont été élaborées à l'aide des modèles climatiques les plus performants.
     - Modélisation climatique empirique des cycles naturels et étalonnage sur les données de la température de la basse troposphère.
     - Les politiques d'émission dites Net Zéro ne sont pas nécessaires car le SSP2-4.5 est suffisant pour limiter les risques liés aux changements climatiques à des niveaux gérables.
https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S1674987123002414-gr9.jpg
Présentation par Nicolas Scalfetta.
Le document est en libre accès et donc accessible à tous.
Je pense que ce travail est important parce qu'il aborde la question centrale qui est d'intérêt général : quelle est l'ampleur du réchauffement auquel nous pouvons nous attendre au cours du 21e siècle ? Il s'agit là de défis sérieux que les scientifiques doivent relever pour aider véritablement les décideurs politiques. L'alarmisme climatique actuel est-il fondé sur des données scientifiques réelles ou s'agit-il simplement d'une extrapolation basée sur des arguments erronés ?
7
La réponse à cette question définit les mesures à prendre pour faire face à toutes les menaces attendues associées à d'éventuels changements climatiques futurs. Cependant, les incertitudes sont si grandes qu'aucun consensus ne peut être atteint. Certains affirment que nous sommes au bord d'une catastrophe climatique massive si des politiques d'émissions nettes nulles ne sont pas imposées rapidement, tandis que d'autres soutiennent qu'il ne se passera rien. Techniquement, chacun peut présenter des arguments à l'appui de ses convictions en raison des grandes incertitudes qui entourent ces questions de changement climatique.
J'ai choisi d'aborder la question en mettant en évidence les efforts de recherche récents visant à réduire les incertitudes afin d'obtenir des estimations climatiques plus "réalistes" pour le vingt-et-unième siècle. Celles-ci pourraient alors être utilisées pour mieux analyser les impacts et les risques réels du changement climatique, dans l'espoir que les gens puissent se mettre d'accord sur les meilleurs remèdes.
J'ai identifié quatre sources d'incertitudes :
Quel est le scénario le plus plausible pour le XXIe siècle en ce qui concerne les voies socio-économiques partagées (SSP) ? Selon la littérature scientifique récente, il s'agit du scénario SSP2-4,5, qui est un scénario modéré et pragmatique dans lequel les taux d'émission de CO2 se maintiennent autour des niveaux actuels jusqu'en 2050, puis diminuent sans atteindre l'objectif de zéro net d'ici 2100. Malheureusement, la plupart des alarmistes se basent sur des scénarios irréalistes tels que SSP5-8.5 et SSP3-7.0, qui conduisent à une surestimation du réchauffement futur prévu et à une plus grande inquiétude.
Quelle est la sensibilité du climat aux augmentations de CO2 ? Selon des recherches scientifiques récentes, la sensibilité du climat à l'équilibre (SCE) devrait se situer entre 1 et 3 °C. Malheureusement, le sixième rapport d'évaluation du GIEC s'appuie largement sur des modèles climatiques mondiaux dont la sensibilité climatique à l'équilibre se situe entre 2,5 et 4 °C (fourchette probable), ce qui entraîne une surestimation du réchauffement futur prévu.
Pouvons-nous nous fier au réchauffement présenté par les relevés de température de surface pour calibrer et/ou valider les modèles à utiliser pour les projections climatiques ? Il est essentiel d'aborder ce point car la littérature récente a suggéré que les relevés de température de surface peuvent être considérablement influencés par des biais de réchauffement non climatiques (par exemple, la contamination par les îlots de chaleur urbains, entre autres), et parce que les relevés de température de la basse troposphère par satellite (par exemple, UAH-MSU v6 et NOAA-STAR v5) montrent un taux de réchauffement inférieur de 30 % aux relevés récents de température de surface (comme le montre également l'AR6 du GIEC). Le problème est que les modèles prévoient que la troposphère se réchauffera plus rapidement que la surface, et non moins. Par conséquent, la vitesse de réchauffement des températures de surface enregistrées devrait être remise en question. Dans ce cas, tous les MCG du CMIP6 sont "trop chauds", indiquant une valeur réelle très faible de l'ECS (1-2 °C), ce qui implique que le changement climatique futur sera plus modéré que prévu par le GIEC dans tous les cas.
La quatrième question est de savoir si les MCG reflètent correctement la variabilité naturelle du changement climatique.Cette question est importante car de nombreuses recherches indiquent que les MCG du CMIP6 sont incapables de reproduire la variabilité naturelle du climat parce qu'ils ignorent plusieurs cycles climatiques bien connus à toutes les échelles de temps.Il existe une oscillation climatique quasi-millénaire d'origine probablement solaire qui caractérise l'ensemble de l'Holocène et qui est à l'origine des périodes de réchauffement romain et médiéval bien documentées, que les modèles sont incapables de reproduire (comme le reconnaît timidement la figure 3.2 du rapport AR6 du GIEC).D'autres oscillations naturelles ont également été détectées, telles que l'oscillation quasi soixantenaire observée dans le signal de l'oscillation multidécennale de l'Atlantique, ainsi que de nombreuses autres oscillations classées comme étant d'origine solaire/astronomique dans des études antérieures.Alors que les MCG suggèrent que plus de 100 % du réchauffement observé est d'origine humaine, ces oscillations pourraient avoir contribué de manière significative au réchauffement enregistré au cours du vingtième siècle. L'introduction de la variabilité naturelle cyclique permet de prévoir des valeurs ECS faibles (1 à 2 °C) et montre que les MCG sous-estiment largement l'impact du soleil sur le climat.
En utilisant les informations discutées ci-dessus, des projections "réalistes" du changement climatique doivent être créées en utilisant le SSP2-4.5 et :(1) uniquement des modèles avec un faible ECS (moins de 3°C) ; (2) une remise à l'échelle des modèles en fonction du taux de réchauffement inférieur des enregistrements de température de la basse troposphère ; et (3) l'adoption de modèles semi-empiriques de la variabilité naturelle du climat.Par conséquent, dans les trois situations, le réchauffement prévu pour le XXIe siècle est conforme au réchauffement prévu par le GIEC en utilisant le scénario de zéro net SSP1-2.6.Ceci est clairement démontré dans le résumé graphique de mon article, qui est affiché ci-dessous :
https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S1674987123002414-gr9.jpg
Étant donné que le changement climatique futur devrait être suffisamment modeste pour que tout risque potentiel puisse être traité efficacement grâce à des stratégies d'adaptation efficaces et peu coûteuses, l'objectif de réchauffement de 2,0 °C fixé par l'accord de Paris pour le XXIe siècle peut probablement être atteint même dans le cadre du scénario d'émissions réalisable et modéré SSP2-4,5 sans qu'il soit nécessaire de mettre en œuvre des politiques de décarbonisation nette zéro rapides, extrêmement coûteuses et probablement impossibles d'un point de vue technologique.
Source : https://judithcurry.com/2023/12/29/realistic-global-warming-projections-for-the-21st-century/

Date Sujet#  Auteur
6 Jan 24 * Publication récente : Incidences et risques des projections «réalistes» du réchauffement de la planète pour le XXIe siècle16Paul Aubrin
7 Jan 24 +* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle2Paul Aubrin
7 Jan 24 i`- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Paul Aubrin
7 Jan 24 `* Re: "Réchauffement" de la planète pour le XXIe siècle13JC_Lavau
7 Jan 24  +* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle2roaringriri
7 Jan 24  i`- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Eric M
7 Jan 24  `* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle10Paul Aubrin
8 Jan 24   +- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Eric M
8 Jan 24   `* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle8Paul Aubrin
8 Jan 24    +* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle6Eric M
9 Jan 24    i+* Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle4Eric M
9 Jan 24    ii+- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1roaringriri
9 Jan 24    ii+- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Paul Aubrin
9 Jan 24    ii`- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Paul Aubrin
9 Jan 24    i`- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Paul Aubrin
8 Jan 24    `- Re: Réchauffement de la planète pour le XXIe siècle1Paul Aubrin

Haut de la page

Les messages affichés proviennent d'usenet.

NewsPortal