Re: Selon l'IFOP...

Le 17/02/2022 à 02:55, Richard Hachel a écrit :

Le 17/02/2022 à 02:45, Cardinal de Hère a écrit :
 

La Trinité chrétienne c'est :

 

- le Père qui est Dieu, l'Unique Incréé,
- le Fils qui est l'homme Jésus uni au Père dans le Parler,
- les Saints qui sont unis au Père et au Fils dans l'Esprit.

 Non, c'est pas ça.
 La trinité chrétienne, c'est : le Père, le Fils, et le Verbe.

Ce que tu appelle le Verbe c'est ho Logos qui traduit toujours l'hébreu ha-Dabar, le Parler.
Le Parler c'est Dieu qui impose au néant puis au monde l'information créatrice. L'Esprit c'est Dieu qui propose à l'homme l'information créatrice. Tant le Parler que l'Esprit ne sont pas deux êtres distincts entre eux et distincts de Dieu. Le Parler et l'Esprit c'est Dieu qui communique l'information créatrice, le premier en l'imposant (Dieu ne demande pas son avis au lémurien pour lui conférer l'information génétique et biologique qui transformera sa descendance en simien, Il la lui impose), le second en la proposant (car la Liberté absolue voulue par Dieu pour l'homme ne peut pas s'imposer : "Je t'impose d'être libre de manière absolue" est une contradiction). Mais c'est un seul et même être : le Père Éternel.

Et les trois sont UN seul.

Il n'y a pas trois. Quand je dis Hachel, le parler de Hachel et l'esprit de Hachel ce ne sont pas trois choses distinctes mais un seul et même être doté de la capacité de communiquer en imposant (la forme d'un vase par exemple) ou en proposant (le mariage à sa dulcinée par exemple). C'est une évidence qui est sans cesse répétée dans la bible hébraïque.

Mais je n'explique pas ces choses ici, qui dépassent de très loin les bêtises que tu racontes.
Ca n'a rien à voir ni avec Jésus (le pauvre, il aura été mis à toutes les sauces), et encore moins avec les saints.

La conception que j'expose est la seule en accord avec les écritures tant juives que chrétiennes, avec la raison, avec la tradition juive et chrétienne et avec l'intelligence humaine. Ta conception, que tu ne veux pas dévoiler, est par la force des choses mythique (par exemple tu as recouru au fameux mythe de l'éternel retour), irrationnelle et in fine contraire à l'intelligence.
La conception trinitaire de certains catholiques et de la plupart des chrétiens est erronée parce qu'ils ont repris la conception du philosophe juif Philon d'Alexandrie qui appelait Fils le Parler de Dieu hors incarnation. Il y avait donc le Père, Dieu créateur, le Fils qui est le Parler, dieu distinct du Père et l'Esprit, un troisième dieu intermédiaire entre le Fils et le monde. C'est une conception trithéiste. Les catholiques hérétiques qui l'ont reprises s'empressent comme toi de dire que les trois font un. Mais c'est une conception fausse dès l'origine, violemment combattue tant par les juifs que par les musulmans. Il n'y a pas trois dieux qui font un. Il y a le Père qui est l'Unique Incréé, le Fils qui est toujours dans la bible chrétienne l'homme Jésus, uni au Père et les Saints, unis au Père et au Fils et entre eux dans l'Esprit. Le Fils et le Père sont distincts mais unis. Le Fils a donc deux natures : une nature divine et une nature humaine ; deux libertés : une liberté divine et une liberté humaine ; deux volontés : une volonté divine et une volonté humaine ; deux actions (manières d'agir) : une action divine et une action humaine. Et ces deux êtres, ces deux natures, ces deux libertés, ces deux volontés, ces deux actions ne sont pas seules et séparées mais unies sans séparation ni confusion. Dans l'union les deux libertés subsistent, les deux volontés subsistent, les deux natures subsistent, les deux actions subsistent mais elles sont unies comme l'homme et la femme sont unis dans le mariage qui sert de mâschâl pour la finalité de la création dans toute la bible hébraïque puis chrétienne. Idem pour l'union entre le Père et les Saints ou le Fils et les Saints.
Comme le notait Tresmontant la plupart des théologiens catholiques sont empêtrés dans une conception erronée du rôle de Jésus, qui n'est pas que rédempteur mais qui est aussi cocréateur de l'humanité nouvelle voulue par Dieu de toute éternité, et de la Sainte Trinité qu'ils ont hérité de Philon d'Alexandrie et non du Christ, de ses disciples ou de Paul.