Re: Pourquoi ne pas les y laisser plusieurs heures ?

Le 04/07/2022 à 15:17, Richard Hachel a écrit :

C'est ce que je dis.
Je résume la pensée de l'immense Hachel, surnommé par les gens de gauche "la lumière céleste" et par les gens de droite "la Rachi des chrétiens".
Hachel résume les quatre premiers chapitre de la génèse ainsi: "Il existe deux fautes dans l'histoire de l'humanité, la faute d'Adam et celle de Caïn qui sont liées".
Les deux fautes caractérisent l'était naturel de l'homme, arrogant et fainéant.
Le premier péché est le péché d'Adam. Adam est arrogant et insatisfait. Il veut être Dieu et montrer de quel bois il se chauffe.
Le problème, c'est qu'il n'en a pas les moyens, et ce qu'il veut créer (être un créateur comme Dieu), ce n'est que de la merde, et cette merde va le conduire à la souffrance.
 Il faut alors travailler dur pour mériter de vivre correctement et avoir un minimum de bonheur dans le monde. Problème : Caïn ça l'emmerde. Il est fainéant. Il ne sait faire que du travail bâclé. Il ouvre une boite de prostitution pour que des filles travaillent pour lui, et se fait porter pâle pour torticoli, lorsqu'on a besoin de bras pour construire un pont.
Bref Caïn, fainéant, n'a pas les moyens de son orgueil. Il veut comme son père être le Dieu sur la terre,
mais avec des petits bras.
 On comprend tout de suite qu'il va vouloir utiliser les bras (ou l'entrecuisse) des autres.
 Et que tout cela va tourner très mal.
 Voilà les deux péchés, les deux uniques péchés de l'humanité.
 Un péché d'orgueil qui va conduire l'homme à vouloir régenter le monde selon ses desiderata, et avec les conséquences qu'on connait, et un péché de fainéantise, qui va faire que les souffrances qui en découleront seront rejetées sur les autres. Bref, un péché de l'homme contre Dieu se complique d'un péché de l'homme contre lui-même. Après avoir effacé Dieu pour son nombril, l'homme tue son frère.
 Et vous avez tout COMPRIS.
Ne me remerciez pas.

Ha-adam en hébreu c'est l'homme avec en Genèse le sens collectif de l'humanité. En Genèse il est dit que toute l'humanité s'est dressée contre le premier commandement proposé par l'Esprit : celui de ne pas assimiler (manger) en son esprit le commandement (le fruit) issu d'une partie de la création (l'arbre planté dans le jardin d'Éden) ; cet arbre propose à tout homme (kol adam) une conception du bien et du mal (c'est pourquoi il est dit "arbre de la connaissance du bien et du mal") opposée à celle que Dieu veut que l'homme reçoive librement et intelligemment afin de parachever en lui, l'homme, la création. L'homme est par création libre de choisir soit le commandement proposé par l'Esprit qui le transformera en dieu fils du Très-Haut, soit le commandement de la chair proposé par le cerveau reptilien (le serpent de Genèse) qui le destine au néant. Dieu éduque ha-adam en lui expliquant que ce choix qu'il est appelé à effectuer conditionne son avenir : la vie s'il choisit le commandement spirituel, la mort s'il choisit le commandement de la chair. Le cerveau reptilien lui dit : "La perfection dont tu es assoiffé, c'est moi qui te la donnerai et si tu reçois, assimiles et pratiques mon commandement tu seras comme Dieu." L'Esprit lui dit : "Si tu reçois, assimiles et pratiques le commandement issu de ton cerveau reptilien alors tu te destines au retour au néant. Seul le commandement que Moi Dieu Je te propose pourra te donner la vie parfaite d'un fils et d'un dieu."
L'effort dans la vie animale, le mérite individuel de l'animal humain, ne servent strictement à rien comme le montre l'exemple de Abel le paresseux qui glandait en gardant son troupeau tandis que Caïn suait sang et eau en cultivant sa terre. La bible parle de sacrifice : le sacrifice d'un animal est agréé par Dieu tandis que le sacrifice d'un végétal est rejeté par Dieu. Comment comprendre cela ? Une fois que ha-adam, l'humanité, s'est condamnée à la mort spirituelle en élevant dans son esprit la programmation animale en lieu et place de la programmation spirituelle la seule manière de revenir en arrière c'est de sacrifier sa nature humaine, sa vie animale. Or le sacrifice d'une vie animale est plus proche du sacrifice que Dieu attend de nous que celui d'une vie végétale. C'est la raison pour laquelle le sacrifice proposé par Abel fut parfumé devant Allah tandis que celui de Caïn empestait la lésine.
Et c'est illustré dans l'évangile par le cas de Mariam et de sa soeur Marta toutes deux de Magdala.
Lc 10,38-42
38 et pendant qu'ils marchaient sur les routes
lui il est entré dans un village
et c'est une femme
et son nom [c'est] marta qui l'a reçu [dans sa maison]
39 et à celle-ci était une soeur
et son nom [c'est] mariam
et elle s'est assise aux pieds du seigneur
et elle écoutait sa parole
40 quant à marta
elle s'occupait aux soins du service
[qui était] abondant
et elle s'est arrêtée et elle a dit
rabbi
cela ne te préoccupe pas
que ma soeur me laisse seule pour faire le service
dis-lui donc de venir m'aider
41 alors il lui a répondu et il lui a dit le seigneur
marta marta
tu te fais du souci
et tu t'agites pour beaucoup de choses
42 mais en réalité
unique est celui dont nous avons besoin
car c'est mariam qui a choisi la bonne part
et elle ne lui sera pas enlevée
Mariam avait choisi la bonne part, celle que Dieu offre à toute chair (kol basar=kol adam) tandis que Marta ne s'occupait que du paraître et de la renommée conférée à une maîtresse de maison accomplie. Mieux vaut glander aux pieds de Jésus en recevant son enseignement que s'activer comme un libéral fielleux qui ne se fie qu'à lui-même.