Re: Gazprombank sert de proxy entre l’union européhaine et la Russie

Le 03/04/2022 à 13:39, Cardinal de Hère a écrit :

Voici ce que l’on peut lire sur Wikipédia à l’article Gazprombank :
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Gazprombank
 Gazprombank
 Gazprombank (en russe : Газпромбанк) est une banque privée russe contrôlée en totalité par l'entreprise Gazprom. Elle est la troisième plus grande banque du pays en termes d'actifs sous gestion.
 Les principaux domaines d'activité de la banque sont la banque d'entreprise, la banque de détail, la banque d'investissement et les services de dépôt. Ses activités bancaires comprennent également le négoce de titres, les opérations de change, les opérations sur métaux précieux, les opérations de compensation et les services de règlement.
 Elle dispose d'un réseau de 43 agences et de plus de 260 distributeurs de billets répartis dans toute la Russie.
 La banque détient également des participations dans trois autres banques russes. En outre Gazprombank est représentée sur les marchés Biélorusse et Suisse par le biais de participations dans deux banques étrangères : Belgazprombank (Biélorussie) et Gazprombank (Suisse) SA.
 Gazprombank possède également des bureaux de représentation en Mongolie, en Chine et en Inde.
Fin de citation
 Voici comment concrètement se déroule le paiement en rouble du gaz acheté par l’union européhaine à la Sainte Russie.
 Première étape : le paiement du gaz russe en euro
 Les européhaineux payent en euro leur gaz à l’une des succursales de Gazprom située hors de Russie (probablement en Suisse ou en Chine). Cette succursale achète soit directement des roubles à la banque centrale de Russie ou, si elle est retorse, de l’or et des monnaies de pays amis. La revente immédiate des euros pour de l’or ou pour une autre monnaie fait monter mécaniquement le cours de l’or ou des autres monnaies et baisser celui de l’euro.
 L’avantage de ce système est énorme pour la Russie car il permet d’amorcer la dédollarisation et la dé-euroïsation de son économie en la reportant sur un pays étranger, par exemple l’Iran, le Venezuela, l’Inde qui pourraient avoir besoin de dollars ou d’euros ou de yuans ou de francs suisses.
 Deuxième étape : le mécanisme de la dédollarisation et dé-euroïsation de l’économie russe
 Supposons que la succursale chinoise ou suisse de Gazprombank convertisse les yuans ou les francs suisses qu’elle a reçus de la banque centrale chinoise ou suisse en échange de ses euros en roupies, en pesos vénézuéliens ou en rials iraniens. Les Indiens, les Vénézuéliens et les Iraniens sont contents car ils reçoivent une monnaie au moins aussi bonne que l'euro ou le dollar (le yuan ou le franc suisse) avec laquelle ils peuvent commercer. Et que fait Gazprombank de ses roupies, pesos vénézuéliens ou rials iraniens ? La banque russe achète des roubles ce qui fait monter le rouble au détriment non pas du yuan ou du franc suisse (pour ces deux monnaies l'opération globale est neutre) mais de l’euro ! Et ces comptes en roubles auprès de la banque centrale russe au nom des succursales chinoise, indienne, mongole ou autres de Gazprombank permettent de dédollariser le commerce entre la Russie et la Chine, l’Inde, le Venezuela, l’Iran, etc, mais uniquement pour la Russie, pas pour les autres pays ! C'est très astucieux.

Il va de soi qu'une fois le mécanisme de dédollarisation et dé-euroïsation du commerce entre la Russie et les pays amis amorcé il pourra se prolonger en se passant des dollars et des euros, sans même recourir à ce subterfuge. A terme ce processus est appelé à faire boule de neige en touchant des pays de plus en plus nombreux : Afrique du Sud, Brésil, Argentine, Chili, pays arabes, Turquie, etc.