Sujet : Re: 'Ma prof de math' ou 'ma prof de maths'?
De : gourbi (at) *nospam* freenet.de (Gourbi)
Groupes : fr.lettres.langue.anglaiseDate : 21. Dec 2021, 15:07:45
Autres entêtes
Message-ID : <spsjj2$ime$1@solani.org>
References : 1 2 3
User-Agent : Mozilla/5.0 (Windows NT 10.0; Win64; x64; rv:91.0) Gecko/20100101 Thunderbird/91.4.1
Am 21.12.2021 um 14:01 schrieb occam:
On 21/12/2021 12:17, Hibou wrote:
Le 21/12/2021 à 10:14, occam a écrit :
>
En anglais, on dit "math" si on est américain, ou "maths" si on est
britannique.
>
Mais en francais? J'ai rencontré les deux formes, laquelle est la plus
correcte ?
>
'Prof de maths' est ~7 fois plus courante.
Merci. L'origine de ces données?
(
https://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiques#%C3%89tymologie)
Étymologie
Le mot « mathématique » vient du grec par l'intermédiaire du latin. Le mot μάθημα (máthēma) est dérivé du verbe μανθάνω (manthánô) (« apprendre »). Il signifie « science, connaissance » puis « mathématiques » de μαθὴματα ; il a donné naissance à l'adjectif μαθηματικός (mathematikos), d'abord « relatif au savoir » puis « qui concerne les sciences mathématiques ». Cet adjectif a été adopté en latin (mathematicus) et dans les langues romanes par la suite (« mathématique » en français, matematica en italien, etc.), ainsi que dans de nombreuses autres langues2.
La forme neutre de l'adjectif μαθηματικός a été substantivée en τα μαθηματικά (ta mathēmatiká) pour désigner les sciences mathématiques dans leur ensemble. Cette forme plurielle, utilisée par Aristote, explique l'usage du pluriel pour le substantif en latin chez Cicéron (mathematica) puis en français et dans certaines autres langues européennes.
L'usage du pluriel est un héritage de l'époque antique, où le quadrivium regroupait les quatre arts dits « mathématiques » : l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique. Le singulier (« la mathématique ») est parfois employé en français, mais « le mot donne alors au contexte une teinte d'archaïsme ou de didactisme ». Toutefois, certains auteurs, à la suite de Nicolas Bourbaki, insistent sur l'utilisation du singulier, pour montrer l'uniformisation apportée par l'approche axiomatique contemporaine : Jean Dieudonné semble être le premier à avoir insisté sur ce point, et le vaste traité de Bourbaki (dont il est l'un des principaux rédacteurs) s'intitule Éléments de mathématique, tandis que, par contraste, le fascicule historique qui l'accompagne a pour titre Éléments d'histoire des mathématiques. Cédric Villani préconise l'utilisation du singulier pour affirmer l'unité du domaine3.
Dans l'argot scolaire, le terme « mathématiques » est fréquemment apocopé en « maths », parfois aussi écrit « math ».