Re: On m'avait parlé de ça..

Le 28/03/2022 à 16:08, Joe Cool a écrit :

Le 28/03/2022 à 15:28, K. a écrit :

Le 27/03/2022 à 22:44, Joe Cool a écrit :

 Qu'est-ce que ça peut vous fiche ce que l'imbécile au bout de la ligne
pense ?

En général, quand on participe à un forum de discussion, c'est pour échanger. Il est donc normal de tenir compte de l'avis de ses interlocuteurs.

Dites-vous que le travail est déjà fait; mais que le vôtre est
incompressible.

Je ne viens pas ici pour me faire imposer un "travail" mais pour échanger, et c'est moi qui choisis les problèmes auxquels je souhaite consacrer du temps et de l'énergie.

Vous vous plaignez de devoir passer deux ou trois heures
à éplucher des articles détaillant une position ou une autre...
Dites-vous que pour produire ces travaux, les auteurs ont passées des
semaines de recherche, parfois des mois: en êtes-vous seulement capable ?

Je peux même y passer des années comme lorsque je travaillais sur ma thèse de  doctorat et ensuite dans mon travail de recherche. Mais encore une fois, c'est moi qui choisis le sujet. Si un quidam me met en demeure de prouver que la Théière de Russell* n'existe pas, je ne vais pas passer des heures à élaborer une démonstration qui, de toute façon, ne le convaincra pas. Je préfère me consacrer à des tâches que j'estime plus utiles et qui, elles, m'intéressent vraiment.
[*] https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9i%C3%A8re_de_Russell
 

Vous vous plaignez de devoir perdre trois heures pour en gagner de 100 à
1000 fois plus ?

Je ne vois pas comment. Comme je l'ai dit (notamment dans les passages que vous avez effacés), même si Pavan a raison et que le papier qu'il réfute contient des erreurs de méthodologie, cela ne change rien à la connaissance que nous avons du sujet.

Vous avez choisi de croire. C'est rassurant la religion, surtout celle
de la majorité.

 S'appuyer sur les travaux des autres, ce n'est pas un problème de croyance mais de confiance.

 Tandis que la foi, ça n'a rien à voir avec la confiance...
 « Ferme les yeux de ton cœur et dis-moi avec calme:
"JÉSUS, J'AI CONFIANCE EN TOI"

Je ne parle pas de confiance aveugle, comme en religion, mais de confiance dans la justesse de ce qui a déjà été démontré et qui n'a donc pas à être redémontré.
Quand Newton écrit dans sa lettre à Robert Hooke : "Si j'ai vu plus loin, c'est en me tenant sur les épaules de géants", il rend hommage à ses prédécesseurs et exprime la confiance qu'il a dans le travail qu'ils ont accompli, travail sur lequel il a pu s'appuyer pour aller plus loin.

Quand on fait de la recherche, on passe les 3/4 de son temps à lire ce que d'autres ont écrit, et l'on ajoute son petit grain de sel à la fin.

 C'est bien ce que je dis: vous ne savez pas ce qu'est la recherche; vous
n'avez jamais fait de recherche de votre vie. Vous confondez la
recherche avec une sorte d'ingénierie médiocre.

N'importe quel travail académique commence par une rétrospective de ce qui a été fait avant et dresse un état des lieux de la recherche sur le sujet. Inscrire sa propre démarche dans le flux des travaux qui ont précédé est essentiel pour montrer en quoi une nouvelle approche est nécessaire, et faire ressortir ce qu'elle a de novatrice. C'est le b.a.-ba.
 

Allez demander à Planck ou à Einstein si il s'est contenté «d'ajouter
son petit grain de sel à la fin»...

Dans leur cas, le "petit grain de sel" a été une véritable révolution qui a bouleversé l'état des connaissances, mais il n'en demeure pas moins qu'ils ont d'abord étudié ce que d'autres avaient fait avant eux. Le schéma est toujours le même : on étudie d'abord ce qui a déjà été fait sur le sujet et c'est ensuite seulement qu'on apporte sa propre contribution. Dans le cas des pères de la relativité ou de la physique quantique, cette contribution peut être révolutionnaire, mais elle n'en suit pas moins ce principe directeur. Même si Einstein avait la mauvaise habitude de ne pas citer ses sources, on sait à peu près quels sont les travaux qui l'ont inspiré.
 

Mais est-ce vraiment la peine de passer du temps dessus, alors que ni le papier de l'Institut Pasteur, ni sa réfutation par Vincent Pavan n'ont dépassé le stade de la prépublication ? Ni l'un ni l'autre n'ont été évalués par les pairs.

 Les pairs, c'est nous ! (Enfin moi, parce que vous...)

Réaction assez symptomatique. Il est vrai que, de nos jours, chacun a tendance à se croire compétent dans n'importe quel domaine et - effet Dunning-Kruger oblige - le clamera avec d'autant plus de force que son ignorance est abyssale.
Au plus fort de la crise sanitaire, les réseaux sociaux ont révélé un important foisonnement de médecins, d'épidémiologistes et d'éminents virologues autoproclamés, à tel point que c'était à se demander pourquoi la France, avec un tel potentiel, était à la traîne dans la mise au point des vaccins.
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Слава Україні 🇺🇦