Que sont les SMR, ces mini-centrales nucléaires qu’Emmanuel Macron s’apprêterait à lancer ?

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Sujet : Que sont les SMR, ces mini-centrales nucléaires qu’Emmanuel Macron s’apprêterait à lancer ?
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Date : 04. Oct 2021, 19:57:11
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Pour limiter les émissiosn de CO2, et donc le réchauffement climatique, voilà une alternative intéressante aux centrales à charbon qui pourra être largement développée dans de nombreuses régions du monde.
Avec au passage un gain énorme pour la qualité de l'air.
https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/que-sont-les-smr-ces-mini-centrales-nucleaires-qu-emmanuel-macron-s-appreterait-a-annoncer-917c45a6-24fd-11ec-8e9f-c33cd54931fd
Le président de la République Emmanuel Macron s’apprêterait à annoncer mi-octobre la construction en France de SMR, des petits réacteurs modulaires nucléaires plus faciles à fabriquer. De quoi s’agit-il ?
Alors que la construction de l’EPR de Flamanville (photo) accumule surcoûts et retards, EDF planche avec d’autres entreprises sur un autre projet nucléaire : le SMR Nuward.
Le nucléaire s’est invité dans la campagne présidentielle 2022. Alors que le gouvernement et Valérie Pécresse croisent le fer sur le nombre de grands réacteurs nucléaires de nouvelle génération, les EPR, qui pourraient être lancés en France, la construction de celui de Flamanville (Manche), initiée en 2007, accumule surcoûts et retards. Or le nucléaire permet notamment à l’Hexagone de limiter la flambée du prix de l’électricité par rapport à ce que connaissent nos voisins, a insisté le Premier ministre Jean Castex jeudi 30 septembre en présentant son "bouclier tarifaire" .
La solution pourrait-elle venir de mini-centrales nucléaires, les SMR ? C’est ce que croit savoir la radio Europe 1 , selon laquelle Emmanuel Macron pourrait en faire "l’un des points centraux du plan d’investissement qui doit être annoncé à la mi-octobre, lors d’un déplacement qui pourrait avoir lieu à Belfort"​.
Qu’est-ce qu’un SMR ?
Les SMR, de l’anglais "Small Modular Reactors »," ​sont des petits réacteurs modulaires de nouvelle génération. Dans un premier temps, ils pourraient venir en complément des réacteurs à forte puissance dans les centrales classiques. Ils ne sont encore qu’à l’état de projet en France, où un consortium regroupant le CEA, EDF, Naval Group et TechnicAtome planche par exemple sur des réacteurs à eau pressurisée d’une puissance de 170 megawatts électriques.
[Le projet Nuward, piloté par EDF, vise à concevoir le SMR « le plus compact du marché », doté de deux petits réacteurs modulaires.]
Le projet Nuward, piloté par EDF, vise à concevoir le SMR « le plus compact du marché », doté de deux petits réacteurs modulaires. | EDF
Cette technologie vise "à la simplification et la standardisation, pour faciliter la fabrication et offrir ainsi une solution supplémentaire dans la lutte contre le changement climatique, donnant de surcroît la possibilité de limiter les investissements associés à la modernisation des réseaux électriques existants et remplacer progressivement des centrales à énergie fossile, décrit la Société Française d’énergie Nucléaire (SFEN)​. L’enjeu est de créer un produit simple et sûr, construit en modules en usine, et pouvant être exporté vers différents pays sans modifications fondamentales de conception, afin d’assurer un effet de série et apporter une solution compétitive"​.
Quels seraient ses avantages ?
Alors que les centrales nucléaires se font vieillissantes et que les EPR sont longs et chers à construire, les SMR sont perçus comme un bon moyen de décarboner l’électricité dans la transition énergétique. Une position défendue en avril 2021 devant les sénateurs par le président de l’Autorité de sûreté nucléaire. "Les SMR présentent, sur le papier, potentiellement des avancées très significatives en termes de sûreté. Ce n’est pas le cas de l’EPR 2"​, la version optimisée de l’EPR défendue par EDF, avait alors expliqué Bernard Doroszczuk. Dans un SMR, "le risque de fusion du cœur est exclu, et donc il n’y a pas de risques de rejet de produit radioactif à l’extérieur."
Selon L’Usine Nouvelle , les SMR pourraient être produits en usine et installés avec un minimum de génie civil et à coût réduit. Alors qu’il faut compter de 4 000 à 6 000 dollars le kilowatt électrique (kWe) pour la construction d’un réacteur à eau pressurisée de 1 000 MW, les SMR promettent des coûts autour de 4 000 dollars le kWe pour les têtes de série, puis 2 600 à 3 000 dollars pour les suivants. Il ne faudrait que "quatre à cinq ans pour les construire"​, estime Xavier Ursat, le directeur du nouveau nucléaire chez EDF cité par notre confrère, contre près de dix ans pour leurs grands frères.
À terme, on pourrait les associer en grappes pour remplacer les centrales électriques thermiques, notamment à charbon, tout en bénéficiant des infrastructures réseaux existantes. Avec une durée de vie de 60 ans, les SMR offriraient des applications variées, affirme l’industriel Rolls-Royce, qui planche sur un grand projet au Royaume-Uni. "Chaque centrale peut fournir suffisamment d’énergie bas carbone fiable pour alimenter environ un million de foyers, ou peut être utilisée pour alimenter des installations de fabrication d’hydrogène et de carburant synthétique pour l’aviation, des usines de désalinisation ou des sites industriels à forte consommation d’énergie"​. Rolls-Royce espère finaliser une première unité au début de la décennie 2030 pour construire jusqu’à dix petits réacteurs d’ici à 2035. Pour réduire les coûts, l’entreprise compte faire appel à des composants déjà utilisés dans les centrales nucléaires classiques.
[Le projet de SMR imaginé par le britannique Rolls-Royce.]
Le projet de SMR imaginé par le britannique Rolls-Royce. | ROLLS-ROYCE
S’agirait-il d’un revirement pour Emmanuel Macron ?
Non, le Président de la République avait déjà défendu l’option des SMR fin 2020 lors d’un déplacement à l’usine du Creusot (Saône-et-Loire) de Framatome. Il avait alors annoncé un financement de 50 millions d’euros du plan France Relance pour le projet Nuward piloté par EDF, visant à concevoir le SMR "le plus compact du marché »,"​doté de deux petits réacteurs modulaires. Emmanuel Macron avait poussé EDF à se trouver d’autres alliés. "Il nous faut rapidement rattraper le retard et considérer toutes les options de partenariats envisageables"​, avait insisté le Président de la République.
Car la concurrence fait rage à travers le monde. Fin 2020, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait débloqué une enveloppe de 525 millions de livres pour développer plusieurs SMR, dont le projet de Rolls-Royce. Tandis que les Américains, les Russes et les Chinois construisent déjà leurs premiers prototypes.

Date Sujet#  Auteur
4 Oct 21 o Que sont les SMR, ces mini-centrales nucléaires qu’Emmanuel Macron s’apprêterait à lancer ?1Topinambour

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