EROI : de plus en plus d'énergie pour avoir du pétrole, et alors ?

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Sujet : EROI : de plus en plus d'énergie pour avoir du pétrole, et alors ?
De : artichoke (at) *nospam* jerusalem.invalid (Topinambour)
Groupes : fr.soc.environnement fr.sci.techniques.energies
Date : 08. Oct 2021, 13:39:25
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La vidéo ici:
https://www.youtube.com/watch?v=WwJDTUbDjVo
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Entretien avec Louis Delannoy, chercheur au laboratoire STEEP de l'INRIA, co-auteur de deux articles récemment publiés dans des revues scientifiques sur le déclin du taux de retour énergétique (TRE) du pétrole et du gaz. Les articles :
https://www.sciencedirect.com/science...
https://www.mdpi.com/1996-1073/14/16/...
Un mot de l'auteur :
"Depuis la résurgence du débat sur le pic pétrolier et gazier, un argument revient constamment sur le devant de la scène : le déclin du TRE (EROI en anglais). Cette baisse, liée à la préférence qu’à l’être humain d’exploiter en premier les gisements les plus faciles à produire, entrevoit une augmentation de l’énergie nécessaire à la production des combustibles fossiles. Une consommation d’énergie pour produire de l’énergie constitue un risque pour l’environnement et le climat dès lors que ceux-ci sont impactés par toute production énergétique. C’est aussi un risque pour les sociétés elles-mêmes car un TRE minimal est une condition nécessaire au développement, et passé un palier, notre bien-être serait affecté.
Pour le pétrole et le gaz, l’évolution des TRE sur le long-terme restait peu discutée alors même qu’ils forment encore plus de la moitié de la production énergétique primaire mondiale. Nos deux articles tentent de combler ce manque, en se basant sur une méthodologie nouvelle et sur des projections de productions venant d’une compagnie d’intelligence pétrolière et gazière.
Nous estimons que l'énergie nécessaire à la production de tous les liquides pétroliers (sans inclure le transport, le raffinage et la distribution) représente aujourd'hui l’équivalent de 16 % de cette même production. Plus important encore, cette consommation croît à un rythme exponentiel : d'ici 2050, une proportion équivalente à la moitié de la production énergétique brute sera nécessaire. Pour les gaz, nous estimons que l'énergie nécessaire à la production est équivalente à 7 % de l'énergie brute produite actuellement, et 24% pour 2050.
En guise de comparaison, nous estimons l’énergie actuellement nécessaire à la production- et production seulement - d’hydrocarbures (liquides pétroliers et gaz), à la consommation d’énergie primaire de la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, additionnées.
D'une part, il semble que nous ayons clairement trop de stocks de combustibles fossiles pour respecter des objectifs climatiques ambitieux. D'autre part, le flux de liquides pétroliers et gazier (qui pourrait être nécessaire pour la transition tout en maintenant une économie en croissance) peut être contraignant, notamment du point de vue de l'énergie nette.
Nous remettons donc en question la faisabilité d'une transition énergétique mondiale rapide et suggérons un retour urgent du débat sur le pic pétrolier, mais à travers le prisme de l’énergie nette et en évitant de se focaliser sur le "pic d'offre" par rapport au "pic de demande".

Date Sujet#  Auteur
8 Oct 21 o EROI : de plus en plus d'énergie pour avoir du pétrole, et alors ?1Topinambour

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