Suivi à long terme des myocardites dans l'état de Victoria

Suivi à long terme et résultats de la myocardite associée au vaccin Covid-19 dans l'État de Victoria, en Australie : Une étude de surveillance clinique
https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2023.12.070
Résumé
Contexte
La myocardite et la myopéricardite sont des événements indésirables d'intérêt particulier (EISP) bien décrits à la suite de la vaccination par le COVID-19. Bien que les rapports soient rassurants en ce qui concerne les résultats cliniques initiaux, les informations sur les résultats à plus long terme restent limitées. Nous avons cherché à approfondir ces connaissances et à rapporter les résultats jusqu'à 6 mois après le diagnostic à partir d'une seule cohorte de population.
Méthodes utilisées
Les cas de myocardite signalés à la suite de la vaccination par le COVID-19 ont été suivis par le SAEFVIC (Surveillance of Adverse Events Following Vaccination in the Community), le service de sécurité vaccinale de l'État de Victoria, en Australie. Les cas confirmés de myocardite (Brighton Collaboration Criteria niveaux 1-3) ont fait l'objet d'un suivi par le biais d'enquêtes 1, 3 et 6 mois après l'apparition des symptômes. Les réponses reçues entre le 22 février 2021 et le 30 septembre 2022 ont été analysées.
Résultats
87,5 % (N = 182) des participants éligibles ont rempli au moins un rapport d'enquête. 377 rapports ont été analysés. 76,9 % des rapports complétés provenaient de patients de sexe masculin. L'âge médian des patients était de 21 ans [IQR : 16 à 32].
54,8 % (n = 74) des rapports d'enquête à 6 mois faisaient état de symptômes persistants. À tous les moments du suivi, les femmes étaient significativement plus susceptibles de présenter des symptômes persistants. À 6 mois, 51,9 % des hommes interrogés ont signalé une résolution des symptômes, contre 22,6 % des femmes (p = 0,002). Les femmes étaient également plus susceptibles de continuer à prendre des médicaments et d'avoir des restrictions d'exercice. Cependant, les hommes étaient significativement plus susceptibles d'avoir des résultats initiaux de troponine plus élevés et des examens d'imagerie cardiaque anormaux.
Conclusions
Il semble qu'il y ait une proportion significative de patients qui présentent des symptômes continus jusqu'à 6 mois après l'apparition de la maladie parmi les patients qui subissent ces IESA. Les patients de sexe masculin sont plus susceptibles de signaler une récupération plus précoce et plus complète des symptômes, malgré un taux moyen de troponine initial significativement plus élevé. Cette différence de présentation phénotypique chez les femmes par rapport aux hommes mérite d'être étudiée plus avant et il est nécessaire de disposer de données de suivi à plus long terme.