Médicaments non essentiels et mortalité

La guerre contre la polypharmacie : une nouvelle approche gériatrique-palliative rentable pour améliorer la pharmacothérapie chez les personnes âgées handicapées
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17642388/
Résumé
Contexte : L'ampleur des problèmes médicaux et financiers liés à la polypharmacie chez les personnes âgées est inquiétante, en particulier dans les maisons de retraite et les services de soins infirmiers.
Objectifs : Améliorer la thérapie médicamenteuse et minimiser la consommation de médicaments dans les services de soins infirmiers.
Méthodes : Nous avons introduit une approche gériatrique-palliative et une méthodologie pour combattre le problème de la polypharmacie. Le groupe d'étude comprenait 119 patients handicapés dans six services de soins infirmiers gériatriques ; le groupe de contrôle comprenait 71 patients d'âge, de sexe et de comorbidités comparables dans les mêmes services. Après 12 mois, nous avons évalué si un changement de médication avait une incidence sur le taux de mortalité, les renvois vers des établissements de soins aigus et les coûts.
Résultats : Un total de 332 médicaments différents a été arrêté chez 119 patients (moyenne de 2,8 médicaments par patient) et n'a pas été associé à des effets indésirables significatifs. Le taux global d'échec de l'arrêt des médicaments était de 18 % pour tous les patients et de 10 % pour tous les médicaments. Le taux de mortalité à un an était de 45 % dans le groupe de contrôle, mais seulement de 21 % dans le groupe d'étude (P < 0,001, test du chi carré). Le taux annuel d'orientation des patients vers des établissements de soins aigus était de 30 % dans le groupe de contrôle, mais de seulement 11,8 % dans le groupe d'étude (P < 0,002). L'intervention a été associée à une diminution substantielle du coût des médicaments.
Conclusions : L'application de la méthodologie gériatrique-palliative chez les personnes âgées handicapées permet l'arrêt simultané de plusieurs médicaments et apporte un certain nombre d'avantages : réduction des taux de mortalité et d'orientation vers des établissements de soins aigus, réduction des coûts et amélioration de la qualité de vie.