Transition de genre médicale : deux études aux nombreux bias

Le mythe de la "recherche fiable" en médecine pédiatrique du genre : Une évaluation critique des études néerlandaises et des recherches qui ont suivi
DOI : 10.1080/0092623X.2022.2150346
Deux études néerlandaises ont constitué la base et les meilleures preuves disponibles pour la pratique de la transition médicale de genre chez les jeunes. Nous démontrons que ces travaux présentent des lacunes méthodologiques et qu'ils n'auraient jamais dû être utilisés en milieu médical pour justifier l'extension de cette "pratique clinique innovante".
Trois biais méthodologiques compromettent la recherche :
(1) la sélection des sujets a permis de n'inclure dans les résultats que les cas les plus réussis ;
(2) la constatation de la "résolution de la dysphorie de genre" était due à l'inversion du questionnaire utilisé ;
(3) la psychothérapie concomitante a rendu impossible la séparation des effets de cette intervention de ceux des hormones et de la chirurgie.
Nous discutons du risque important de préjudice que la recherche néerlandaise a exposé, ainsi que du manque d'applicabilité du protocole néerlandais à l'incidence croissante actuelle des adolescents non binaires souffrant de troubles psychiatriques, qui sont en majorité des femmes naturelles. Les problèmes de "spin" - la tendance à présenter des résultats faibles ou négatifs comme étant certains et positifs - continuent d'affecter les rapports provenant de cliniques qui administrent activement des interventions hormonales et chirurgicales aux jeunes. Il est temps que la médecine du genre s'intéresse aux revues systématiques objectives publiées, aux incertitudes des résultats et aux dommages potentiels définissables pour ces jeunes vulnérables.