Re: Passage à Btrfs

Tanguy Ortolo, 2025-03-07 13:08+0100 (fr.comp.os.linux.configuration):

Il y a également quelque chose d'intéressant qui s'appelle la
disposition des sous-volumes Btrfs, j'en parlerai sûrement plus tard.

Alors, propos de cette disposition, voilà de quoi il s'agit.

Des sous-volumes
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Un système de fichiers Btrfs peut contenir des sous-volumes, en fait il
contient au moins un sous-volume racine.

En-dessous, il peut en contenir d'autres, qui apparaissent comme des
répertoires ordinaires et qui peuvent être manipulés comme tels, pour
les renommer par exemple.

Par rapport à de simples répertoires, les sous-volumes ont quelques
caractéristiques intéressantes :
- les instantanés ou /snapshots/ de sous-volumes s'arrêtent aux limites
  du sous-volume concerné, et notamment ;
- on peut definir des quotas d'utilisation par sous-volume ;
- on peut monter directement un sous-volume donné où on veut, comme si
  c'était un système de fichiers indépendant.

Utilité des sous-volumes
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En utilisant un unique système de fichiers Btrfs, les sous-volumes
peuvent remplacer l'usage de systèmes de fichiers séparés.

En effet, l'utilisation de sous-volumes pour différents répertoires tels
que/, /home, /var/log, /var/mail et /var/spool/news permet :
- à l'aide de quotas, de limiter l'impact du remplissage d'un de ces
  répertoires, pour éviter qu'une saturation de logs empêche de recevoir
  du courrier par exemple ;
- à l'aide d'instantanés, de faire des sauvegardes en traitant
  séparément chacun de ces répertoires.

À noter que les instantanés Btrfs ne sauraient constituer une solution
de sauvegarde, mais simplement un maillon d'une chaîne, permettant de
réaliser des sauvegardes cohérentes.

Dispositions de sous-volumes
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On en arrive au cœur du sujet. Les sous-volumes apparaissant comme des
répertoires au sein d'un système de fichiers Btrfs, la première façon de
les utiliser consiste à monter simplement celui-ci sur / et à créer des
sous-volumes là où on le souhaite. Cela donne par exemple :

   /             ← sous-volume racine
   ├─ bin
   ├─ boot
   ├─ dev        ← montage udev
   ├─ etc
   ├─ home       ← sous-volume
   ├─ lib
   ├─ root
   ├─ tmp        ← montage tmpfs
   ├─ usr
   └─ var
      ├─ mail    ← sous-volume
      └─ spool
         └─ news ← sous-volume

C'est ce qu'on appelle une disposition /imbriquée/. Dans la fstab, on aura
alors une seule entrée de type Btrfs pour /. Plus, évidemment, des
entrées pour tout ce qui n'est pas Btrfs, comme /dev, /proc, /sys, etc.

Une autre approche consiste à utiliser le sous-volume racine du système
de fichiers Btrfs simple conteneur de sous-volumes, et à créer ceux-ci
directement dessous :

    Btrfs
    ├─ @                ← sous-volume pour /
    ├─ @home            ← sous-volume pour /home
    ├─ @var@mail        ← sous-volume pour /var/mail
    └─ @var@spool@news  ← sous-volume pour /var/spool/news

Le nommage n'est qu'une question de convention, cette utilisation du
symbole @ étant visiblement assez répandue. Après cela, il s'agit de
monter chacun de ces sous-volumes à sa place, en les ajoutant
individuellement à la fstab, ce qui donnera :

   /             ← montage btrfs, subvol=@
   ├─ bin
   ├─ boot
   ├─ dev        ← montage udev
   ├─ etc
   ├─ home       ← montage btrfs, subvol=@home
   ├─ lib
   ├─ root
   ├─ tmp        ← montage tmpfs
   ├─ usr
   └─ var
      ├─ mail    ← montage btrfs, subvol=@var@mail
      └─ spool
         └─ news ← montage btrfs, subvol=@var@spool@news

C'est ce qu'on appelle une disposition /plate/. C'est évidemment plus
complexe, mais également plus souple à l'usage. On peut notamment
appliquer des options de montage spécifiques pour chaque sous-volume. En
tout cas pour ce qui est des options de montage génériques implémentées
par le VFS de Linux. Les options de montages spécifiques de Btrfs sont
en effet partagées par tous les sous-volumes montés.

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. . o       Tanguy
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