Sujet : Re: Invisibilisation des femmes par le langage
De : vpaereru-unmonitored (at) *nospam* yahoo.com.invalid (Hibou)
Groupes : fr.lettres.langue.francaiseDate : 12. Sep 2024, 13:16:20
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Le 12/09/2024 à 11:57, Sh. Mandrake a écrit :
Le 12/09/2024 12:40:39 à Hibou a wroté :
Le 09/09/2024 à 10:48, Olivier Miakinen a écrit :
>
Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. À aucun moment il n'est question
de la facilité ou non de féminiser un substantif, alors qu'à tout moment
il est question de montrer que si l'on utilise un substantif au masculin,
fût-il censé être à valeur de neutre, la représentation qu'on s'en fait
est beaucoup plus souvent d'une personne de sexe masculin que d'une de
sexe féminin.
>
Cela est-il vrai ?
>
Si l'on parle d'éboueurs ou de soldats, c'est surtout des hommes qui me
viennent à l'esprit ; d'infirmiers, des femmes ;
d'infirmiers, des femmes ? Un infirmier est un homme.
Quand on parle d'infirmiers, on pense à des hommes.
Le point faible ici est que je n'ai pas l'esprit d'un francophone de naissance, mais par 'infirmiers' je veux dire les infirmières et infirmiers pris ensemble.
de médecins,
Hommes.
Dans notre cabinet, il y a six femmes et deux hommes.
de députés,
D'accords.
de premiers ministres,
Il y en a eu une en tout et pour tout.
En France, oui. Pour le reste de la francophonie, je ne sais pas. (Ici, en GB, nous en avons eu trois - qui ont démontré que, pour être un bon premier ministre, il faut avoir des couilles.)
Êtes-vous bien sûr qu'on pense autant à des femmes qu'à des hommes ?
les deux - ce qui est statistiquement
juste, je crois.
>
Il faut tenir compte de l'esprit moderne, qui a évolué.
À vrai dire, je ne peux parler que pour moi-même, mais je suis sûr que la façon collective de penser a évolué, que la langue n'est pas chose à part, qu'un mot comme 'médecin' n'est pas une donnée simple, mais a des liens complexes avec notre vécu. Ce qui fait qu'un médecin ne peut pas en cacher une autre.