Re: Pourquoi...

Le 31/05/2023 à 16:07, Valcarus a écrit :

gump a écrit:

Le 31/05/2023 à 08:56, Valcarus a écrit :

L'ingénierie divine a fait un bien meilleur boulot que des générations de
locuteurs brouillons. Et c'est ainsi qu'Allah est grand.

Erreur : Allah est grande. Vous allez vous faire gronder par les féministes.

Pas trop de risques puisqu'ils sont souvent islamo-gauchistes.
C'est vous qui devriez prendre garde en féminisant Allah, vous
risqueriez de vous faire taxer d'islamophobe.

Ah ! Il m'avait échappé celui-là. « Islamo-gauchistes ».
C'est ce qu'on appelle en rhétorique la technique de l'épouvantail.
On catalogue ses adversaires avec un terme qu'on évite soigneusement de
définir, mais qui fait peur.
Je rappelle que Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale,
en 2020 et Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la
recherche et de l’innovation, en 2021 avaient repris ce terme issu du
discours d'extrême droite pour demander une enquête sur cette idéologie
qui aurait gangrené notre enseignement et notre recherche et ferait des
ravages à l'université.
La conférence des présidents d'université a exprimé « sa stupeur face à
une nouvelle polémique stérile sur le sujet de « l'islamo-gauchisme » à
l'université », ajoutant que ce terme « n'est pas un concept. C'est une
pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition
scientifique ».
Le CNRS, considérant également que l'appellation est un « slogan
politique utilisé dans le débat public [qui] ne correspond à aucune
réalité scientifique », a condamné « les tentatives de délégitimation de
différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les
études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou
tout autre champ de la connaissance »
On apprendra ensuite que cette enquête n'avait jamais été demandée, ni
même envisagée, et qu'il s'agissait en fait d'un canular destiné à
plaire à CNews, la chaîne de Vincent Bolloré. Joli rétro-pédalage.
Heureusement son utilisation dans cette intervention, c'était « pour
rire ». Défense habituelle du réactionnaire honteux qui a mêlé
féministes, islamo-gauchistes et islamophobie dans un grand patchwork
culpabilisant.