Re: Invisibilisation des femmes par le langage

Le 13/09/2024 à 08:14, Olivier Miakinen a écrit :

[Supersedes <vc0oj6$dut$1@cabale.usenet-fr.net>]
 Le 13/09/2024 08:53, je répondais à Hibou :

>

<https://books.google.com/ngrams/graph?content=madame+le+ministre%2Cmadame+la+ministre&year_start=1900&year_end=2022&corpus=fr&smoothing=3&case_insensitive=false>

>
C'est amusant, ce pic qui commence à peu près avec la nomination de Margaret
Thatcher mais qui s'arrête bien avant la fin de son mandat et avant le début
de celui d'Edith Cresson.

 Pardon pour le contresens. Il ne s'agissait évidemment pas ici de femmes
premiers ministres ou premières ministres, mais de femmes ministres.
 Voici un autre graphique :
<https://books.google.com/ngrams/graph?content=femme+premier+ministre%2Cfemme+premi%C3%A8re+ministre&year_start=1900&year_end=2022&corpus=fr&smoothing=3>
 

Merci pour ça. Puisque la langue reflète la pensée, je dirais que la pensée évolue, que 2008 est en effet de l'histoire ancienne (date de publication de l'étude ; les données date peut-être de 2007 ou 2006).
Je dirais aussi que même les vieux (dont moi) évoluent. Les enregistrements d'autrefois montrent, par exemple, que les accents de personnes toujours vivantes ont changé au cours de leur vie, leur choix de mots aussi. En anglais, par exemple, j'hésite maintenant avant d'utiliser un 'he' épicène, et reformule souvent au pluriel afin de pouvoir mettre un 'they' sans faire trop de violence à cette langue chérie.