Sujet : Re: Mais enfin...
De : vpaereru-unmonitored (at) *nospam* yahoo.com.invalid (Hibou)
Groupes : fr.lettres.langue.francaiseDate : 11. Jul 2024, 06:46:19
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Le 10/07/2024 à 19:21, Olivier Miakinen a écrit :
Le 10/07/2024 07:23, Hibou m'a répondu :
>
Il y en a sans doute beaucoup d'exemples de torsions plus petites -
'islamophobie', par exemple, qui n'est pas une phobie.
Ah oui, comme « énervé » qui ne signifie que rarement « affaibli car privé
de nerfs », ou « terrible » qui peut caractériser tout autant quelque chose
de bon que quelque chose de mauvais. Mais ce n'est pas de ça que je parlais.
Il me semble qu''islamophobie' est bien un mot politique, qui vise à détacher de la réalité. On l'utilise pour représenter les critiques de l'islam comme irrationnels et extrêmes.
Pourtant, la Cité internationale de la langue française, l'Office
québécois de la langue française, voire l'Académie française elle-même
sont bien issus de décisions politiques, non ?
C'est exact. Mais alors je te retourne la question pour chacune de ces trois
institutions : assure-t-elle l'avenir de la langue française ? La réponse ne
sera probablement pas la même les trois fois.
Je n'en sais pas assez. J'ai l'impression que l'Académie a eu ses succès, mais en a de moins en moins maintenant que les électrons ont remplacé le papier et sautent les frontières ; que l'OQLF a le soutien du gouvernement canadien et a son influence ; que Villers-Cotterêts incarne le passé et un vœu pieux pour l'avenir.
Et au fait, c'est quoi assurer l'avenir de la langue française ? (par
opposition, peut-être, à assurer le passé de la langue française) :-)
Voilà une bonne question. Je dirais que c'est assurer que les Français ont une langue qui est la leur, qui fait partie de leur culture et n'est pas empruntée d'une autre, qui peut transmettre toutes les nuances de leur pensée.