Sujet : Re: Invisibilisation des femmes par le langage
De : om+news (at) *nospam* miakinen.net (Olivier Miakinen)
Groupes : fr.lettres.langue.francaiseDate : 12. Sep 2024, 22:18:24
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Le 12/09/2024 12:40, Hibou m'a répondu :
Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. À aucun moment il n'est question
de la facilité ou non de féminiser un substantif, alors qu'à tout moment
il est question de montrer que si l'on utilise un substantif au masculin,
fût-il censé être à valeur de neutre, la représentation qu'on s'en fait
est beaucoup plus souvent d'une personne de sexe masculin que d'une de
sexe féminin.
Cela est-il vrai ?
Cela a été statistiquement montré par toutes les études qu'a vulgarisées
Viviane Lalande de la chaine Scilabus. Que voudrais-tu que je puisse dire
de plus ?
Si l'on parle d'éboueurs ou de soldats, c'est surtout des hommes qui me
viennent à l'esprit ; d'infirmiers, des femmes ; de médecins, de
députés, de premiers ministres, les deux - ce qui est statistiquement
juste, je crois.
Si c'est le cas, alors toutes mes félicitations, tu es plutôt l'exception
que la règle. Moi, quand on me dit « médecin », « député » ou « premier
ministre », c'est en premier lieu un homme qui me vient à l'esprit. Je
me corrige alors parfois (pas toujours) en me rappelant que ça pourrait
aussi bien être une femme, mais ça ne vient que dans un second temps.
Il faut tenir compte de l'esprit moderne, qui a évolué.
Il a évolué, certes, même si certains appelleraient ça du wokisme. Et je
certainement plus chez les jeunes que chez les vieux dont je suis, moi
qui ai vécu mon enfance dans une société plus machiste que l'actuelle.
Mais le constat fait il y a deux ans par Viviane Lalande ne doit pas
avoir tant évolué que ça.
-- Olivier Miakinen