Sujet : Re: Locuteurs non natifs
De : otomatic (at) *nospam* oto.invalid (Otomatic)
Groupes : fr.lettres.langue.francaiseDate : 11. Nov 2024, 18:31:53
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Anansi <
anansi.arantele@sfr.fr> écrivait :
Garce est apparenté à gars et garçon. Encore aujourd'hui dans des
parlers régionaux, une belle garce est une jolie jeune fille et pas une
franche salope.
Et pourtant dans quasiment tous mes « vieux » dicos :
TRÉVOUX 1743-1752
GARCE, s. f. Femme prostituée & de mauvaise vie. Meretrix, scortum,
prostibulum. Garce de rempart. Garce à chien. Une garce infame. Il s'est
trouvé une Nation chez qui on prostituoit des garces à la porte des
temples pour assouvir la concupiscence. Mont. Ce mot n'est devenu odieux
que depuis quelque temps ; en plusieurs Provinces, sur-tout en Bretagne,
on le dit encore pour signifier, une petite fille, ou servante de
chambre, puella, ancilla. On trouve garcia en ce sens dans le procès
verbal de la vie & des miracles de S. Yves, C. 5. n. 38. Acta Sanct.
Maii, T. IV. p. 553. On appelle en Latin corrompu garsiae & garzonae,
les femmes qui hantoient les fripons & les débauchés, & qui vivoient à
la manière des garçons. Autrefois gars & garce, a signifié majeur ou
majeure.
Le mâle est gars à quatorze ans,
Et la femelle est garce à douze.
Dictionnaire historique de la langue française - Alain Rey
GARCE n. f. et adj. f., féminin de gars, ne s'utilise plus au sens de
«jeune fille» (usuel du XIIIe au XVIe s.) que dans la région
méditerranéenne (dans une belle garce) ; le mot apparaît (1165) au sens
spécial et péjoratif de «jeune fille ou femme débauchée» (Cf. les
emplois de garçonne et garçonnier), d'où procèdent les acceptions
modernes : garce équivaut à salaud (déb. XXe s. : av. 1880, adj.) et
s'emploie par analogie (1865) en parlant d'une chose désagréable (garce
de vie).