Les sociétés savantes ne sont pas contentes
Sujet : Les sociétés savantes ne sont pas contentes
De : olivierabrieu (at) *nospam* free.invalid (Olivier @)
Groupes : fr.misc.actualite.covid19Date : 01. Apr 2023, 08:43:53
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Lu dans la Revue du Praticien :
"La HAS a donné son avis définitif sur la *levée de l’obligation vaccinale* des professionnels de santé contre le Covid, dont le corollaire est la réintégration des soignants non vaccinés. Les recos sur le vaccin DTP sont aussi modifiées. Cet avis a suscité de vives réactions de la part de certaines associations-patients, sociétés savantes et de l’Académie de médecine, ainsi que de nombreux médecins sur la toile…
*Opposition d’associations, sociétés savantes et de l’Académie*
Parmi les plus de 200 contributions reçues par la HAS lors de la consultation publique préalable aux présentes recommandations, de nombreuses sociétés savantes et associations de patients ont exprimé leur opposition à la levée de ces obligations.
Renaloo, association qui représente les *patients dialysés et greffés* du rein, a signalé dans sa contribution à cette consultation que toute décision sur le maintien ou la suppression d’obligations vaccinales des professionnels de santé devrait reposer sur des *arguments scientifiquement fondés*, relatifs à l’intérêt collectif, et prendre en compte l’impact sur les populations les plus vulnérables, mais que « ces éléments sont singulièrement *absents* de la proposition de la HAS». Elle signalait ainsi que cette dernière allait à l’encontre de la mission fondamentale de cet organisme, qui est celle d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. Enfin, elle s’inquiétait de l’effet délétère que pourrait avoir la réintégration du personnel non vacciné pour ces *patients vulnérables* : « Serait-il légitime qu’ils soient confiés à des professionnels qui, en refusant la vaccination, manifestent une défiance importante vis-à-vis de la science et de l’evidence-based medecine ? Une telle défiance est-elle compatible avec les *valeurs du soin* ? »
La Société de *pathologie infectieuse de langue française* (Spilf) s’est également opposée à la levée de cette obligation, s’inquiétant du *message négatif* qu’elle pourrait envoyer non seulement aux soignants mais à la population en général : elle pourrait être perçue comme « confortant de nombreux discours non-scientifiques et *négationnistes* […] quant à l’intérêt et au rapport bénéfices-risques de la vaccination contre le Covid ». Elle considère donc que la primovaccination devrait rester obligatoire pour les étudiants et les professionnels, ou avant toute réintégration d’un professionnel n’ayant pas souhaité se vacciner (une dose pour les personnes infectées auparavant) ; les doses de rappel pourraient rester facultatives. Elle insiste enfin sur la nécessité de réinstaurer cette obligation « en cas de circulation d’un variant générateur de forme particulièrement grave » ou en cas de mise à disposition d’un autre vaccin plus efficace sur la transmission.
La Spilf a aussi exprimé un avis réservé sur la levée de l’obligation de la vaccination DTP : « cela ne peut s’envisager qu’accompagné d’une campagne d’information importante, maintenue sur le long terme, et d’un renforcement de la surveillance du statut vaccinal (individuellement) et de la couverture vaccinale (collectivement), et de l’offre de vaccination », en raison du risque, bien que faible, de rentrer en contact avec des cas d’infection par un poliovirus (cas récents aux États-Unis ; virus détecté dans les eaux usées aussi au Royaume-Uni et en Israël) ou des cas de diphtérie liés à C. diphtheriae (dont l’incidence augmente depuis 3 ans). Elle signale que la disparition de cette obligation vaccinale, pourtant bien acceptée, suscitera des doutes et pourrait être perçue comme une remise en cause de son intérêt : « l’obligation vaccinale a aussi une *valeur d’exemplarité*, qu’il est dommage de supprimer ». Elle conclut qu’il reste indispensable de vérifier l’existence d’une primovaccination dans l’enfance et d’un rappel au début de l’adolescence.
Enfin, *l’Académie nationale de médecine*, dans un communiqué paru immédiatement après la publication du texte de la HAS, exprime son profond désaccord avec celui-ci, soulignant qu’il ne faut pas oublier « que le *métier de soignant n’est pas un métier comme un autre* et qu’il impose un engagement moral respectueux du principe *“Primum non nocere”* ». Elle rappelle ainsi que si les risques d’être infectés, et *d’infecter en retour les patients*, [] doivent être considérés pour deux infections respiratoires nosocomiales, la grippe et le Covid-19. Pour cette raison, elle soutient non seulement que l’obligation vaccinale contre le *Covid* devrait être maintenue, mais qu’elle devrait en plus être assortie d’une vaccination obligatoire contre la *grippe*, selon un programme annuel d’immunisation pendant la saison hivernale, pour les professionnels exerçant dans les secteurs sanitaire et médico-social – aussi bien en établissement que pour le personnel et les auxiliaires de vie intervenant chez des personnes à risque maintenues à domicile.
La Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), après s’être prononcée début mars *contre la levée de l’obligation* pour tous les vaccins, dans le cadre de sa participation à la consultation, s’est jointe à la proposition de l’Académie d’instaurer cette double obligation vaccinale Covid-grippe de façon saisonnière pour tous les soignants."
En conclusion, la décision de la HAS est considérée comme politique par les sociétés savantes et associations de malades,qui considèrenet qu'elle ne repose pas sur des arguments scientifiquement fondés.
Date | Sujet | # | | Auteur |
6 Jul 25 | … | | | |
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