Après mûre réflexion, Paul Aubrin a écrit :
L'Olivier nous ressort ses saturations du système hospitalier. Elle n'a touché qu'une poignée de centres.
Rappel pour les mal-comprenants qui interprètent en fonction, non de la logique, mais de leurs désirs : On signale que les hôpitaux sont souvent saturés, ce à quoi s'est ajouté pour 2020 ce qui suit :
- L'occupation n'a pas été constante avec afflux importants lors des 2 vagues (mars et novembre 2020). Lors des vagues, le taux de patients hospitalisés pour COVID a été multiplié par 8 par rapport aux périodes creuses.
- Même lissés sur l'année, ces taux ne tiennent pas compte de la durée des hospitalisations et de leur localisation, qui a été plus longue pour les patients Covid (+ 4 % du total de journées d’hospitalisation et + 8 % des journées d’hospitalisation en soins critiques).
- En 2020, les décès pour Covid ont représenté *12 %* des décès hospitaliers et *16 %* des décès en réanimation.
- Sans compter la désorganisation qualitative induite (*consultations et surtout chirurgies repoussées +++*), si bien que *moins d'interventions et moins de places*, ce qui diminue le nombre d'hospitalisés pour autres pathologies.
Tout ça a été expliqué 100 fois, mais pour des raisons psychopathologiques, rien n’y fait.
Pendant ce temps, le réseau des médecins de ville et le reste du système hospitalier était en sous-charge
1. *Pour les médecins de ville* :
Vous qui savez, pouvez-vous nous expliquer ce qu'aurait fait le médecin traitant en cas de forme peu grave et à l'inverse, en cas de forme grave ? Merci de préciser les protocoles thérapeutiques que les médecins traitants auraient mis en route dans les deux situations et les références bibliographiques les validant.
2.* Pour les hôpitaux en "sous-charge* " :
- *En temps normal* : les hôpitaux sont quasiment saturés (100 % - x %, x proche de zéro).
- *En période d'épidémie* : les hôpitaux sont totalement saturés, mais le taux d'occupation n'augmente que de x peu différent de 0. En apparence, si on ne raisonne que sur le %age d'occupation, rien n'a changé.
Mais :
- les *soins programmés ont été remplacés* par des malades bien + lourds : les patients covid+.
- *Tous les soins "non urgents" sont annulés*, ce qui génère une perte de chance.
- Il n'y a *aucune réserve de lits*, à l'exception de ceux qui se vident en cas de décès des covids et des patients covid+ guéris qui sortent + tardivement que les patients ambulatoires.
- Le *besoin en lits de réa* ou de surveillance continue *augmente*, entraînant une désorganisation hospitalière, d'autant que des gardes médicales nouvelles doivent être crées à personnel constant et que les paramédicaux déjà en sous-effectif ont une charge de travail qui se majore. Merci à tous les personnels qui ont joué le jeu.
- Sans compter le risque de *contaminer les patients non covid*.
- Et malgré ce, ça a tenu. Mais ce n'était vraiment pas loin de craquer...
- Et a posteriori, les négationnistes disent qu'il ne s'est rien passé.
Lesstatistiques publiées à la fin de l'année ont montré que le covid avait représenté 2% de l'activité hospitalière.
Voir plus haut... et iici:
Aucune autre pathologie aiguë n'a causé sur 6 mois 16 % des décès totaux de réanimation.
Rien d’autre n'a jamais obligé :
- A annuler en masse les chirurgies non programmées, pour caser dans lits libérés de ces services les patients souffrant d'une seule maladie (covid en l'occurrence),
- A reporter les consultations de médecine,
- A ouvrir de nouvelles lignes de garde,
- A faire venir à l'hôpital les anesthésistes du privé,
- A créer des unités spécifiques dans la précipitation,
- A ouvrir de nouveaux lits de réa...
Pas d'accord ? Trouvez *un seul* témoignage de soignant qui va dans votre sens.
A noter que ces informations vous ont été données *au moins 10 fois* et que ces questions précises vous ont été posées autant de fois, *sans réponse* ...