Sujet : Re: Les Zanimaux
De : paul-olivier.margail (at) *nospam* wanadoo.fr (Paul-Olivier Margail)
Groupes : fr.rec.arts.musique.classiqueDate : 27. May 2022, 09:06:52
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Alain CF <
alain.cf.enlever@gmail.com> wrote:
(...)
Intéressant, merci. Dans "Mille et un opéras", Piotr Kaminski parle
d'exécutions partielles (en privé et en public semble-t-il, avec l'acte
III donné aux Concerts Colonne en 1875) et d'un accueil glacial en France,
avant la première de Weimar. Il n'évoque pas d'interdiction.
je n'ai pas lu l'ouvrage de Piotr mais effectivement, il y a eu des
exécutions partielles (comme font tous les compositeurs) et, bien avant
qu'il n'ait écrit la fin, la censure a déclenché l'interdiction (par
avance) de jouer un ouvrage mêlant civil et religion.
Sans Liszt -qui a tellement fait pour tant d'autres-, Saint-Saëns aurait
jeté l'éponge. Du reste, entre la première mondiale et la création en
France, il s'est écoulé 13 ans. Il en a fallu 15 pour que l'Opéra de
Paris accepte. Ça en dit long sur les obstacles.
Détail unique : les cantatrices chantent en concert le "deuxième" air de
Dalila (mon cœur s'ouvre à ta voix) qui se termine par un superbe
"Samson, je t'aime". En fait, c'est un bidouillage pour concert : cet
air est extrait du duo d'amour, c'en est la fin et c'est Samson qui
chante "Dalila, je t'aime".
C'est un duo d'amour pour Samson mais une mascarade pour Dalila : la
suivant alors dans sa chambre, il ne sait pas que dans moins de cinq
minutes elles aura fait leur fête à ses rastas :-)
-- P-Ol