Sujet : Re: Ces riens qui font tout
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.rec.photoDate : 17. Jan 2024, 08:10:41
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Le 17/01/2024 à 03:18, efji a écrit :
Le 17/01/2024 à 02:20, Stephane Legras-Decussy a écrit :
On 01/17/2024 12:16 AM, "Benoît L." wrote:
Un bonhomme dans une falaise citadine :
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<https://content.magnumphotos.com/wp-content/uploads/2019/06/cortex/par51823-overlay.jpg
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Voilà, un p’tit rien qui fait beaucoup de choses, surtout ce qu’il faut
apprendre : savoir voir.
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ça me pose une question fondamentale, en quoi un truc qui se voit pas
peut faire passer une photo de bof à super ?
Typiquement le truc qui le fait sur un tirage 60x40 et pas sur un écran.
https://content.magnumphotos.com/wp-content/uploads/2019/06/cortex/par51823-overlay.jpgCette photo-ci a plusieurs "trucs" qui passent même sur un écran d'ordinateur, de la même manière que l'on peut être touché par un air tout simple de musique de la renaissance sur l'équivalent moderne d'un "vieux Teppaz", et profondément emmerdé par une œuvre besogneuse dans une grande salle de concert (*).
L'intérêt principal des diapositives était que vos amis pouvaient les projeter en grand format à leur retour de voyage. Le rendu en lumières et l'effet d'immersion créé par l'obscurité et le grand format embellissaient des images souvent assez moyennes. Si certaines séances étaient longues et pénibles, faute d'une sélection soignée, et valaient surtout par l'apéro qui suivait, d'autres photographes arrivaient à vous donner l'envie d'aller y voir vous-même.
Je ne crois pas au petit truc qui ne ressort que sur un grand tirage, même si une photo intéressante (et techniquement tirable en grand) est mise en valeur par un grand tirage soigné.
(*) Je me souviens d'avoir assisté à un concert d'œuvres de compositeurs américains de la fin du 19e siècle et début du 20e, interprétées par un pianiste de talent, dans un centre culturel américain. Nous étions une cinquantaine. Les applaudissement étaient discret. Pour s'amuser, le pianiste a terminé en enchaînant deux rags de Scott Joplin (Bethena et les cascades) dont la composition était, naturellement, beaucoup moins recherchée que les œuvres prestigieuses que l'on nous avait servi pendant une heure. L'interprétation était époustouflante, rien à voir avec les enregistrements à partir de rouleaux de piano mécanique. Le concert s'est terminé par un tonnerre d'applaudissements. C'était simple (sans être simplet) mais tellement émouvant et sincère que les œuvres sophistiquées et besogneuses précédentes étaient totalement éclipsées.