Re: La femme du pêcheur

Le 25/01/2025 à 21:56, efji a écrit :

Le 25/01/2025 à 20:44, Ghost-Raider a écrit :

Le 25/01/2025 à 12:32, efji a écrit :

Le 25/01/2025 à 12:09, efji a écrit :
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Pour résumer, depuis 40 ans les plus riches se sont enrichi de façon
monstrueuse et totalement indécente, les plus pauvres se sont pas mal
enrichi, et les classes moyennes qui s'appauvrissent de plus en plus
votent Le Pen, n'allez pas chercher plus loin la raison.
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Comme il ne sera bientôt plus possible de recruter un prof de maths ou
un instit sachant écrire une ligne sans faute et faire 6x7 sans
calculette, ça ne risque pas de s'améliorer.

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Un dernier truc (vous voyez comme je suis chaud sur le sujet) : du fait
du massacre du point d'indice de la fonction publique, de l'absence de
primes pour les enseignants et du calcul assez avantageux de la retraite
des fonctionnaires (75% du dernier salaire hors primes) on arrive à une
situation totalement surréaliste : un professeur en fin de carrière
actuel, qui travaille, gagne moins que son père ayant eu la même
carrière parti à la retraite il y a 25 ans si il vit encore.
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Tout cela est certainement vrai, mais alors, pourquoi les syndicats
d'enseignants, si puissants, ont-ils laissé faire ?

 Les syndicats d'enseignants ne sont pas du tout si puissants que la doxa
de droite aime à le répéter, et surtout le climat anti-prof et
anti-fonctionnaire ambiant depuis 30 ans a touché les profs eux-mêmes,
qui ont toujours honte de faire grève pour leur pomme. Toutes les grèves
d'enseignants depuis 30 ans avaient des mots d'ordre "altruistes": plus
de moyens, plus de postes, classes moins chargées, opposition à telle ou
telle réforme de l'année (la fable de l'EN "inréformable" est quand même
la meilleure car je ne connais pas un corps de métier qui a subi plus de
réformes, ma plupart du temps décidées sans aucune concertation et sans
évaluation de la précédente réforme 1 an plus tôt).

Par des ministres qui n'y connaissent rien d'ailleurs.

 Ca fait longtemps que je suis partisan d'une vraie grève, une qui bloque
tout vraiment, avec un seul mot d'ordre : les salaires, de l'ordre du
doublement sans condition pour arriver environ au niveau de l'Allemagne.
Quand je dis une "vraie grève" je pense à une grève illimitée (pas une
journée par ci-par là) avec blocage des écoles et non accueil des
enfants. En une semaine le gouvernement lâche tout. Grève du bac ça
pourrait se faire aussi, et grève des examens dans le supérieur. Mais
personne n'a jamais eu les couilles de le faire.

Ben oui, avec la féminisation croissante du métier, ce n'est pas étonnant.
Cette féminisation voulue montre bien que la gauche est tombée dans le piège de la réaction de droite car dans l'inconscient collectif, un salaire de prof femme reste un salaire d'appoint.
Et quand je vois ma fille qui, plutôt que d'aller s'éclater au Club Med pendant ses vacances, passe son temps à recevoir ses élèves, à rédiger des lettres de référence pour les aider à aller dans une autre université, ou à les accueillir dans la sienne, et à créer ex-nihilo des cours nouveaux dont on vient de la charger, je ne peux que constater que l'enseignement n'est pas un métier comme les autres.
Récemment, elle a passé des heures à concevoir un questionnaire d'examen pour permettre à une seule élève, retardataire, de tenter le passage dans la classe supérieure.
Pourrait-on concevoir que les prêtres catholiques fassent grève pour réclamer une augmentation ? L'enseignement est un apostolat.