Re: [HS pour Efji, strictement interdit aux autres]

Le 16/04/2025 à 21:35, efji a écrit :

Le 16/04/2025 à 20:26, ghost-raider a écrit :

Le 16/04/2025 à 19:23, ghost-raider a écrit :
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Bla bla bla sans intérêt...
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Pour Efji :
Les chercheurs de Lyon 2 et de l'Institut d'Asie Orientale de Normale Sup' dansent de joie : l'Assemblée nationale est en voie de supprimer le HCERES, Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Ce comité est très fortement critiqué pour sa bureaucratie excessive, son opacité, ses décisions injustes, ses procédures chronophages et inadaptées à certaines disciplines, dont les sciences sociales et son coût.
Dixit ma fille :..." C'est champagne ! ça fait des mois qu'on perd un temps fou à comprendre comment faire le rapport et les critères ne sont pas adaptés aux sciences sociales."
Pour une fois, les syndicats ont applaudi !
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 Tout le monde saute de joie! Il n'y a pas qu'aux sciences sociales que les critères ne sont pas adaptés. Je faisais partie des signataires de la tribune
https://rogueesr.fr/tribune-hceres/
 Donc tout le monde est content mais comme tout le monde est lucide, on sait que ce qu'ils peuvent imaginer pour remplacer l'HCERES peut encore être pire :)
 Je pense que le public n'a pas la moindre idée du temps inutile passé par les chercheurs pour rédiger le rapport quinquénal pour l'HCERES. Cette année, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase c'est le fait que certains experts évaluateurs ont pris la direction de l'HCERES en flagrant délit de maquillage des rapports qu'ils avaient faits pour certaines unités ou certaines formations.
 

Article paru dans l'Huma du 9/03:
Évaluation des licences et des masters : pourquoi les profs et les syndicats soupçonnent une fraude massive ?
Hélène May
Certains signes pourraient laisser penser que les avis négatifs sur de très nombreuses licences et maîtrises publiés par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur ne correspondent pas aux appréciations émises par les chercheurs qui les ont réalisés.
Que s'est-il passé au Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCéres) ? Les dernières évaluations des formations en licence et master fournies par cette autorité indépendante ont-elles été modifiées pour répondre à une volonté politique de discréditer certaines formations ?
La question taraude certains membres de la communauté académique depuis la découverte mi-février de très nombreux avis défavorables ou réservés délivrés aux licences, maîtrises et aux laboratoires des universités de la vague E, celles situées en Île-de-France - hors Paris -, dans le nord de la France, à Mayotte et à La Réunion.
Plusieurs signes laissent penser que les conclusions du HCéres pourraient avoir été modifiées par rapport aux analyses initiales réalisées par des universitaires. Parmi eux, « la tonalité de beaucoup des contenus de ces évaluations, très positives, est en dissonance avec celle des conclusions, qui sont, elles, défavorables », observe Stéphane Bonnéry, chercheur en sciences de l'éducation et membre du PCF.
Des résultats altérés ?
À titre d'exemple, il cite le master création littéraire de Paris-VIII. Il écope d'un avis défavorable en raison « d'une absence d'expérience en milieu professionnel obligatoire », quand l'analyse globale évoque, elle, que « la dimension professionnalisante, au coeur de la formation, passe par des contenus pédagogiques adaptés et par un suivi attentif de l'insertion professionnelle des diplômés ».
D'autres éléments interrogent. « On a appris que les membres des comités d'évaluation ont reçu un message les informant qu'ils s'exposeraient à des poursuites s'ils parlaient de la manière dont les visites se sont passées », indique Stéphane Bonnéry, qui évoque même la tenue d'une réunion organisée au sein du HCéres pour modifier les conclusions des évaluations. Selon le chercheur, plusieurs personnes ayant participé à cette vague d'évaluations ont par ailleurs commencé à faire remonter anonymement auprès de leurs collègues leur malaise face à des conclusions ne reflétant pas du tout la tonalité de leur travail.
La possibilité d'une altération des résultats à des fins politiques est jugée tellement crédible qu'un appel à témoin a commencé à circuler. Il y est demandé aux personnes connaissant des évaluatrices de « vérifier avec elle si l'évaluation qui a été envoyée par le HCéres est bien celle que le comité composé de collègues a rédigée, ou si elle a été modifiée ».
Ces soupçons de manipulation interviennent alors que le contexte d'austérité budgétaire menace la pérennité d'une large partie de la recherche publique et de l'enseignement supérieur. Dès l'annonce des résultats des évaluations, le Snes-FSU, premier syndicat du secteur, s'interrogeait d'ailleurs : « Quel est donc le projet du HCéres (...) ? Fermer des formations publiques ? Promouvoir l'ESR privé ? Accroître une sélection déjà à l'oeuvre à l'université au détriment de toute une partie de la jeunesse et des familles les moins favorisées ? Détruire le projet démocratique et émancipateur de l'université, notamment dans les territoires les plus populaires ? »
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F.J.