Sujet : Re: Polarisation de photon et phénomène quantique
De : talon (at) *nospam* niobe.lpthe.jussieu.fr (Michel Talon)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 20. Apr 2023, 15:16:34
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Le 20/04/2023 à 11:34, Richard Hachel a écrit :
Ce qui est amusant, c'est que pour moi, c'est parfaitement incompréhensible.
Autant je comprends parfaitement qu'on PEUT synchroniser deux montres qui se trouvent au même endroit,
quelque soit leur référentiel inertiel (donc au moment de leur croisement), autant, pour moi, synchroniser une montre qui se trouve à Paris avec une autre qui se trouve à Moscou est particulièrement stupide.
Tu viens de prendre conscience du fait que tu n'as rien compris à la théorie de la relativité parce que tu n'as rien compris au fait que la notion de repère est le fondement de cette théorie et préexiste à la question de la mesure des distances ou des temps. Je me souviens de t'avoir expliqué ça il y a des années (des décennies) mais tu n'y a jamais prêté aucune attention, donc tu t'es toujours attaché à une notion de repère complètement fausse, qui explique toutes tes lubies de vitesse apparentes et autres fadaises dont tu ne peux pas te détacher.
La notion de repère consiste en un solide idéal parfaitement indéformable. évidemment ça ne peut pas exister concrètement mais on peut réaliser des approximations, par exemple la table d'un interféromètre de Michelson et Morley est supposée indéformable ce qui explique que les franges d'interférence ne sont pas sensées bouger si
on tourne l'appareil et on utilise une lumière fixée à l'appareil.
Une fois qu'on a un tel solide idéal on peut se déplacer d'un point à un autre et mesurer des distances. Là encore on suppose que le mètre est un mètre idéal qui ne se déforme pas. Par exemple supposant que la surface de la terre est un solide idéal on peut promener un mètre de Paris à Moscou et mesurer la distance.
Ensuite on peut planter une collection d'horloges partout dans le repère. Là encore il y a une hypothèse implicite, que le battement de l'horloge est exactement le même partout dans le repère. Einstein est très explicite sur cette hypothèse. Ensuite on peut synchroniser toutes ces horloges (c'est à dire synchroniser le temps 0, pas synchroniser la vitesse de l'horloge) en envoyant un signal lumineux depuis le milieu entre les deux horloges, et en les réglant pour que le signal arrive en
même temps. Le milieu, on le connaît puisqu'on sait mesurer les distances. On peut très bien synchroniser un horloge à Paris et une à
Moscou dans le repère de la terre.
Quand tout cela est fait on peut décrire la trajectoire (x(t),y(t),z(t))
d'une particule dans le repère et donc sa vitesse, son accélération, etc. toujours dans le repère. La notion de vitesse est évidente et il n'y a aucune question de vitesse apparente ou autre dans un repère donné.
Finalement si on se met à considérer deux repères différents, alors en effet on ne peut comparer directement que les indications de deux horloges au même point, comme tu le dis. Mais comme dans chacun des deux repères les indications d'horloge s'étendent en tous points des repères,
en fait on a bien une expression des coordonnées (x',y',z',t') d'un événement dans le repère R' en fonction des coordonnées (x,y,z,t) du même événement dans le repère R. Cette expression est donnée par les formules de Lorentz et est telle que la vitesse de la lumière c est la même dans R et dans R'. Et cette expression est telle que deux événements simultanés dans R ne le sont pas dans R'. Sinon on ne pourrait avoir la constance de c.
Bon tout ça est le point de vue de la relativité restreinte et il y a des adaptations pas si évidentes pour la relativité générale.
-- Michel Talon