Sujet : Re: Théories correctes mais fausses
De : talon (at) *nospam* niobe.lpthe.jussieu.fr (Michel Talon)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 11. Oct 2023, 12:38:54
Autres entêtes
Organisation : Guest of ProXad - France
Message-ID : <65267b3f$0$25937$426a74cc@news.free.fr>
References : 1 2
User-Agent : Mozilla Thunderbird
Le 11/10/2023 à 11:34, Richard Verret a écrit :
Tout à fait ! la vitesse réelle —ou objective si tu préfères— est la distance L parcourue pendant un temps Δt: v = L/Δt.
Comme d'habitude, tu parles dans le vide, parce que tu ne dis pas dans quel référentiel L et Δt sont mesurés. Tu as l'air de dire que Δt est une durée propre, et une durée propre ne peut être mesurée que dans un repère où l'objet en question est immobile, par définition. Ce qui implique que L=0 et v=0. Tu commets constamment la confusion de croire que la durée propre est "invariante par changement de référentiel", ce qui n'a aucun sens, car la durée propre ne peut
pas être mesurée dans un autre référentiel où l'objet n'est pas immobile.
La mesure
instantanée est la vitesse perçue par un observateur, elle est fictive Vp = dLp/dt = dL/γdt = v/γ.
La seule manière de définir la vitesse c'est dans un référentiel où l'objet est en mouvement, par exemple celui "du laboratoire". Mais alors on a bien v = L/Δt,
sauf que L et Δt sont mesurés dans le repère du laboratoire, et en particulier
Δt est une durée impropre. Donc si on change de référentiel
L et Δt changent tous deux et v aussi, pour les mêmes événements initiaux et finaux.
Vous tous de la bande des trois n'avez toujours pas compris que le point fondamental est dans la notion de référentiel, ce qui est en particulier radicalement incompatible avec la notion d'espace absolu et de temps absolu. De fait 3 siècles avant JC , Platon avait parfaitement compris qu'on n'appréhende la réalité qu'avec le filtre de notre conscience. On a l'illusion de l'espace absolu et du temps absolu, mais ce n'est qu'une illusion. On a l'illusion
de penser qu'un électron est à un endroit déterminé à un moment déterminé, mais en fait il est délocalisé. Plus poétiquement on a l'illusion d'embrasser une jolie fille, quand en fait il y a des forces de van der Waals entre des atomes de la
peau. Un peu de réflexion montre des choses similaires à peu prés partout.
Mais toi, partant de cette idée juste tu tires des conclusions complètement délirantes. Je pense que même en philosophie il faut être rigoureux dans les concepts qu'on manie, et ne pas se contenter de phrases dépourvues de sens.
A ta décharge les zozos comme Heidegger ou Sartre ont donné le mauvais exemple
d'un logorrhée lamentable.
-- Michel Talon