Sujet : Re: Polarisation de photon et phénomène quantique
De : julien.arlandis (at) *nospam* gmail.com (Julien Arlandis)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 23. Apr 2023, 11:18:53
Autres entêtes
Organisation : Nemoweb
Message-ID : <RwYeLl9JA0d_BmxVWjpkBrHEXZs@jntp>
References : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
User-Agent : Nemo/0.999a
Le 23/04/2023 à 11:28, François Guillet a écrit :
Richard Hachel a exprimé avec précision :
...
Si tu places deux référentiels très différents (exemple v=0.8c), et si tu les fait translater l'un sur l'autre, au moment où O' croise O, les deux observateurs placés en O et O' observent strictement le même univers.
C'est évidemment faux. C'est une négation des faits.
Si c'était le cas, un électron se déplaçant dans un champ magnétique ne ressentirait plus la force de Lorentz au moment où il croise un électron au repos qui lui, ne la ressent pas !
Cette remarque vient de m'inspirer une méthode électromagnétique de synchronisation d'horloges.
On veut synchroniser deux horloges au repos situées en A et B, voici la méthode :
1) On envoie un électron à vitesse constante le long d'une droite perpendiculaire à la droite (AB). 2) Chaque observateur mesure l'intensité du champ magnétique produit par l'électron.
3) À l'instant où l'intensité est maximale les observateurs A et B initialisent leur horloge respective. Les horloges sont ainsi synchronisées d'une manière strictement équivalente à la convention d'Einstein.
Quelques remarques :
- Cette méthode ne nécessite pas l'usage d'un mètre, elle peut être réalisée à la règle et au compas et il n'est pas nécessaire que l'électron se déplace à équidistance de A et de B.
- Dans cette expérience, la vision des observateurs ne coïncide pas avec leur mesure dans le sens où l'intensité maximale du champ magnétique est MESURÉE avant que ne soit VU l'électron à sa position la plus proche de l'observateur. On pourrait imaginer remplacer l'électron par une perche perpendiculaire à la trajectoire de l'électron, au moment où elle atteint A ou B les observateurs voient la perche formant une inclinaison et voit le centre de la perche légèrement en retard par rapport à sa position instantanée au sens de la synchronisation décrite.
- Si l'on devait mesurer l'influence d'une étoile chargée électriquement, la direction du champ électrique mesurée sur terre n'indiquerait pas la position apparente de l'étoile mais sa position instantanée, c'est à dire la position apparente qu'elle occupera dans le ciel après un temps L/c où L est la distance terre-étoile.
- Bien que ces considérations semblent violer la causalité relativiste, il n'en est rien. Imaginons que l'étoile explose, le champ électrique continuera de pointer dans la direction que l'étoile aurait dû occuper si elle n'avait pas explosé aussi longtemps que l'information de l'explosion ne nous sera pas parvenue.
Cette expérience de pensée montre qu'il est physiquement nécessaire de séparer la position apparente de la position instantanée et que la synchronisation d'Einstein est bien plus qu'une convention car on peut lui donner du sens physique comme je viens ici de le faire.