Sujet : Re: Temps de vol « quantique » ?
De : jcl (at) *nospam* invalid (JC_Lavau)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 01. Apr 2023, 22:57:47
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Le 31/03/2023 à 12:48, JC_Lavau a écrit :
Temps de vol « quantique » ?
Je suis un peu étonné que les fanatiques de PLS (version française de Scientific American) n’aient pas commenté cet article de PLS de mars 2023 : « Peut-on mesurer le temps de vol quantique ? ».
J’y vois un concentré de fautes méthodologiques, standard. Le postulat standard est que la « particule » est ponctuelle, avec un départ ponctuel et une arrivée ponctuelle, juste habillés d’une mystique incertitude mathématique magique et dispersée. Comme ce postulat est devenu intenable pour des photons, vu les définitions métrologiques modernes fondées sur des photons trèèèès longs (à fréquence finement définie), l’auteur s’est rabattu sur des électrons. Les illustrations représentent ceux-ci comme autant de billes. A les croire, seules les illusions mathématiques de « fonctions d’ondes » passent simultanément par les deux fentes d’Young. L’auteur veut bien se donner la peine de décrire comment il va lever une barrière électrostatique pour donner le signal du départ à l’émetteur, mais se garde bien de décrire la physique de l’absorbeur-capteur ; comme si « Bin voyons ! » ou « Click ! » et autres slogans hâtifs suffisaient.
Quiconque a pratiqué la radiocristallographie avec des électrons a eu en mains la preuve qu’un électron se propage comme un train d’au moins une centaine de fronts d’onde. Guère mieux hélas, aussi la mesure des paramètres cristallins est bien grossière en radiocristallographie électronique (les taches Laue sont assez larges) ; en revanche la symétrie est correctement décelée, hexagonale sur des argiles de synthèse précurseuses de kaolinite, cubique sur des inclusions de carbure dans un acier.
Comme toute autre onde individuelle, l’électron en vol libre a une durée et une longueur notables, avec un début flou et une fin floue. Son émission prend un temps fini, quoique flou, et son absorption aussi prend un temps fini (et flou). Et ses fronts d’onde ont une largeur non nulle, et restent fort raides. Le Göttingen-Copenhaguisme demeure viscéralement hostile à ces faits physiques, et consacre ses forces de répression à en interdire la connaissance aux étudiants.
L’apparente « dispersion » des temps de parcours, temps intrinsèquement flous, dépend de la physique des émetteurs et des absorbeurs, de la physique qui en fait des capteurs, et de l’incompressible bruit de fond broglien, notamment à l’émission et l’absorption. Nul besoin de rajouter un nouveau chapitre « temps de vol quantique » à la microphysique transactionnelle.
J'admire le silence des grandes gueules aux toutes petites mains (avec poil dedans).
Pas un mot sur le sujet.
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Physique/27postulats.pdf-- La science se distingue de tous les autres modes de transmission des connaissances par une croyance impie : nous croyons que les experts sont faillibles, que les coutumes peuvent véhiculer toutes sortes d'erreurs, et qu'il faut vérifier, avec des expériences.