Sujet : Re: De la relativité des distances
De : r.hachel (at) *nospam* frite.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 13. Jul 2023, 09:48:43
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Le 12/07/2023 à 23:47, Richard Verret a écrit :
Le 12/07/2023 à 23:11, Julien Arlandis a écrit :
Vous me dites que les deux référentiels peuvent être alternativement considérés comme immobiles. La période du pendule sera donc alternativement la même dans les deux référentiels. Il n’y a pas, en fait, de différence entre les deux référentiels.
Dans les siècles antiques, on croyait à l'existence d'un espace immuable, réel, et absolu.
Beaucoup y croient encore aujourd'hui.
J'en arrive à me demander si ceux qui croient aux trous noirs ne croient pas, en fait, à des "trous dans l'éther qui débouchent lorsque le ver a bien grignoté l'espace à des fontaines blanches dans un autre univers", et si on ne nage pas en plein conte de fées. Je vous supplie de ne pas rire, les amis.
Revenons au réel. Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de référentiel absolu. Lorsque je vois Blanche-Neige sur l'écran, et les sept nains qui dansent autour, elle n'existe pas dans un référentiel absolu, par plus que la maison des nains. C'est juste des couleurs sur une pellicule. Tout n'existe que par rapports de couleurs. "Il n'y a rien, là".
De même que les premiers spectateurs en 1900 qui s'enfuyaient en voyant une locomotive approcher sur l'écran. Il n'y avait pas de locomotive, c'était juste des couleurs sur une toile. Dans ce sens, il n'y a PAS d'espace absolu. Non seulement chacun est dans SON espace absolu, mais il a une vision très déformée de l'espace absolu des autres. On pourrait appeler ça une théorie de la relativité.
Ainsi, s'il est vrai que le temps passe de la même façon dans tous les référentiels, et si un mètre vaut un mètre dans tous les référentiels, ce n'est plus vrai si je regarde "d'ailleurs".
Les lois de la physique sont identiques par changement de référentiel, c'est vrai.
Je n'ai aucune raison de dire que le temps passera plus vite dans le référentiel A que dans le référentiel B, que les radiations électromagnétiques varieront, et que les distances y seront différentes.
On le prouve en la moitié d'une seconde en envoyant une fusée à 0.5c de ce côté là, et une fusée à 0.5c de ce côté là, diamétralement opposé. Quoi de plus évident qu'on leur fait faire la même chose, et qu'elles vont forcément se comporter de la même façon (ou c'est absurde). Les temps seront les mêmes, les effets seront les mêmes, les longueurs les mêmes.
Mais entre elles, chacun verra l'autre d'une façon toute personnelle. C'est de là que dérivent toutes les équations de la relativité. Tout cela est facilement compréhensible.
Le problème n'est donc pas là.
Le problème, ce n'est pas Poincaré, qui avait compris tout cela, et de manière parfaite si on le lit bien. Toutes ses équations sont correctes. Le problème, c'est l'école allemande, qui voulant prendre de vitesse l'école française, a créé un mythe (le mythe Einstein), et que ce mythe a fait davantage dériver le courant de la pensée française qu'il ne l'a porté plus loin. Le reste, c'est la peinture d'arrogance dont on a recouvert l'édifice.
Ceux qui contredisent ne sont plus traités d'hérétiques, et brulés vifs sur des bûchers. Un nouveau mot est né pour eux. Ils sont des "cranks", et il faut les tuer par le mépris, la moquerie et le rire.
R.H.