Sujet : Re: Problème relativiste
De : r.hachel (at) *nospam* frite.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 05. Aug 2023, 12:26:50
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Le 05/08/2023 à 12:01, Richard Verret a écrit :
Le 04/08/2023 à 14:00, Yanick Toutain a écrit :
La théorie d’Einstein-Poincaré satisfait aux observations, les positivistes s’en contentent donc. Ce n’est pas le cas des réalistes qui cherchent la réalité qui n’est pas visible.
Il est clair que derrière ce qui est visible, il y a une réalité.
Mais quel est l'être qui se cache derrière cet être (ce que nous percevons)?
C'est la question de Sartre. Les matérialistes disent que c'est un monde "en soi" qui existe uniquement "pour soi" et dont nous n'avons que des bribes venues de l'extérieur.
Les idéalistes disent (Berkeley, Nietzsche) qu'il n'y a pas d'arrière plan, d'arrière monde, et que tout est "en acte". Le perçu, c'est le réel, et aucune image n'existe hors de ce qui est perçu. Tout est dans "la tête". Ce sont des phénoménologistes. Rien n'est derrière le phénomène, et le phénomène se donne entier. Ce sont les deux façons extrêmes de "voir le monde".
Maintenant, attention aux définitions!
Quand je parle de vitesses réelles, de vitesses apparentes, de vitesses observables, je ne me place dans aucun des deux camps. Ca n'a rien, mais alors strictement rien à voir, avec les concepts philosophiques.
On a la même chose avec ce cultivateur d'abricots à qui ont demande s'il est pour le roi ou pour la République, et qui répond : "Je suis pour mes abricots". Il ne fait pas de politique et ne s'occupe que de ses abricots. Il faut considérer les vitesses observables comme une déformation des vitesses réelles due à l'anisochronie de l'espace, et rendre ce terme physique, compréhensible, et accepté.
L'anisotropie (l'heure qu'il EST) et la relativité de la chronotropie (la vitesse de battement des aiguilles) jouent ensemble comme un miroir déformant de la mesure des vitesses. Seul la particule, l'objet, ou la fusée a le bon temps propre.
Et seul l'observateur (c'est rigolo mais c'est comme ça) à la bonne mesure de sa métrique spatiale.
La bonne vitesse (vitesse réelle) est donc donné par la distance mesurée par l'observateur
(qui est la vraie) par le temps mesuré par le mobile (qui est le vrai car mesuré avec une seule montre de bout en bout). Pourquoi est-ce que je mesure une vitesse de cent quatre vingt mille kilomètres pas seconde pour ce proton, alors qu'en réalité, il se déplace à deux cent vingt cinq mille kilomètres par seconde? Si je cherche sa quantité de mouvement, celle-ci me montrera bien qu'il se déplace à Vr=0.75c,
et pas à Vo=0.6c. Alors pourquoi ai-je une vision déformée des choses? Il y a donc un être (Vr) qui se cache derrière un autre être (Vo). Cela est manifeste, et il faut une arrogance, une haine et une connerie monstrueuse chez les hommes pour ne pas l'admettre. Mais y a-t-il un rapport entre cela et l'être de derrière l'être matériel? Non.
Nous parlons seulement de l'être de derrière l'être des vitesses observables. Rien de plus. Ce n'est pas l'être de derrière l'être de la matière, dont ni les scientifiques ne parlent (sinon vaguement de "matière", ni les théologiens et les philosophes qui disent qu'il est caché ou inconnaissable).
C'est un autre débat, complètement différent, et philosophique.
Ici, avec Hachel, nous parlons de physique pure, de cinématique relativiste, d'anisochronie, et de chronotropie relative. Nous parlons de la physique moderne dans son aspect le plus élégant, le plus génial, et le plus scientifique. Ceux que ça n'intéresse pas peuvent se contenter d'agiter leur espace-minkowskien à la con. Ca ne rendra cependant personne plus intelligent pour autant. R.H.