Sujet : Re: Petite question simple.
De : r.hachel (at) *nospam* frite.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 30. Aug 2023, 13:09:59
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Le 30/08/2023 à 10:25, Julien Arlandis a écrit :
Le 30/08/2023 à 00:12, Richard Hachel a écrit :
Ils voient le même univers mais le présent n'est pas défini par ce que tu vois mais par l'ensemble des évènements qui se produisent au même instant que la montre de l'observateur.
C'est ta façon de voir l'univers.
Chacun voit midi à sa porte.
Remarque on peut. On peut allez voir Blanche-Neige au cinéma, et se mettre à réver de la belle, et se dire : un jour, j'irai à la maison des sept nains, je dinerai avec elle, et je la demanderai en mariage.
C'est un rêve et une croyance.
Pour mieux dire : une idée abstraite. La façon dont les physiciens conçoivent le présent est une idée "intéressante", mais c'est une idée absolument abstraite.
Dire : "Il y a un photon qui vient de partir d'Alpha du centaure, il va voyager "longtemps", et je le recevrai dans quatre ans", c'est une façon de voir les choses. Un peu comme au temps de la terre plate.
Mais cette idée n'existe pas dans la nature. Ce n'est qu'une création mentale d'une incompréhension de ce que me disent les montres.
Ceci suppose de se référer à un système de coordonnées 4D rattaché au référentiel, outil mathématique que tu refuses de définir, emportant ainsi dans ce choix mystérieux toute possibilité de synchroniser des horloges, de définir la simultanéité et donc le présent mais aussi toute possibilité de construire au sens large toute la physique depuis Newton basée sur cet outil.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas synchroniser les montres quand on traite de physique.
Si l'on ne synchronise plus rien, si l'on dit : on clique au hasard sur les montres, et on les actionne ou arrête n'importe comment, il est évident qu'on ne peut plus faire de physique cohérente.
Mais il faut utiliser un système de synchronisation universel, et en comprenant parfaitement ce que l'on fait et quel OBSERVATEUR synchronise toutes les montres d'un même repère inertiel. Il existe un outil absolument remarquable pour traiter de la théorie de la relativité restreinte avec une grande perfection théorique : les transformations de Poincaré que Lorentz avait cherché pendant des années, sans jamais les trouver. Ces transformations, je ne les écris pas (x,y,z,t) mais (x,y,z,To) pour bien montrer qu'il s'agit de DEUX choses différentes. (x,y,z) sont les coordonnées issu de l'origine O. Et la valeur To est la valeur issu de la synchronisation du repère par un observateur lointain placé transversalement dans une dimension abstraite et qui observe tous les points de l'univers 3D selon SA notion de la simultanéité.
Les transformations de Poincaré sont basées sur ce système-là. Ce n'est pas la montre O et la montre O'
que l'on déclenche mais deux montres "abstraites" qui se déclenche quand pour elles, O croise O' dans R',
et O' croise O dans R.
Dans ton exemple, l'observateur tournant a un gamma > 1. Supposons que gamma = 2 et qu'ils synchronisent leurs horloges pendant l'année 2023.
Oui, pourquoi pas.
Quand il s'est écoulé une année calendaire dans le référentiel tournant, il s'en est écoulé 2 dans l'autre référentiel. Dans ce référentiel, la bataille de Waterloo ne s'est pas déroulée en 1815 mais en 1919.
C'est logique, puisque chacun mesure son temps avec sa propre notion de mesure du temps, de la chronotropie. Ce que je dis ici, est profondément vrai.
Les deux observateurs ont une chronotropie différente et pourtant elles voient toujours, en permanence le même univers présent. Prenons une horloge qui bat deux fois plus vite, et plaçons là à côté d'une horloge qui bat normalement. Elle sont toujours dans le même univers présent. Elles ont toujours la même simulaténité de perception de l'univers. Si à un moment une fénêtre claque en même tant qu'un avion passe, qu'un homme marche sur la lune, ou qu'un athlétte réussi un bond de plus de 8 mètres à Mexico, les deux horloges considèrent que tout cela, c'est l'instant présent commun. Seul leur chonotropie différe. On peut aussi prendre les perceptions dues à certaines drogues. Le temps semble passer beaucoup plus lentement pour l'individu, sa chronotropie semble se dilater. Pourtant les événements perçus sont toujours simultanés avec ce que perçoit une personne non droguée. R.H.