Le 20/09/2023 à 12:39, Richard Verret a écrit :
Le 19/09/2023 à 18:08, Richard Verret a écrit :
Le 19/09/2023 à 13:51, Julien Arlandis a écrit :
C'est sa vitesse dans R tout simplement, pourquoi la qualifier de vraie ?
Parce que l’on croit que la vitesse mesurée, perçue, Vp est la vraie vitesse.
Par exemple dans l’expérience de Frisch et Smith la vitesse détectée des muons était 0,995 c et le facteur de dilatation du temps de vie des muons que l’on en déduit est γ = 8,8 http://clea-astro.eu/lunap/Relativite/relativite-restreinte-principes-et-applications/Trad_Muons_Frisch-Smith.pdf puisque L = Vp Tp, avec Tp = γ T, T étant la durée de vie des muons au repos.
En fait si l’on prend la "vraie" vitesse, la seule vitesse dites-vous, on constate que L = v T avec v = γ Vp. Il n’y a donc pas de dilatation du temps et la vitesse d’un corps mobile est γ fois la vitesse mesurée.
Les notions nouvelles ou révolutionnaires doivent être introduites avec beaucoup de prudence dans le monde. Ce qu'il faut surtout bien faire, c'est expliquer correctement les choses. Il ne faut pas faire comme Python, qui, après avoir avoir consommé trois bouteilles de whisky alors que je lui recommande le café, se met à raconter des trucs incompréhensibles en public.
Y a-t-il "réellement" une relativité des temps?
La question est très bonne.
Tu dis que non, et tu prends l'exemple du muon évoluant à 0.995c (on peut prendre aussi le méson évoluant à 0.9995c avec γ =31,63), il n'y a pas de variation du temps propre, et dans un sens, tu as raison, si on admet que la demi-vie d'un méson µ est de 25,5 nanosecondes, elle est de 25.5 nanosecondes
dans tous les référentiels.
Il est absurde de penser que placé ailleurs, admettons une fusée, il va se mettre à prétendre, genre Macron, que sa demi-vie va passer à 26,6 au lieu de 25,5 en fonction de la hausse du prix du baril de pétrole, si au contraire on a postulé "tous les référentiels sont égaux et les lois de la physique y sont les mêmes". La même chose pour deux fusées s'éloignant de moi, l'une à droite, l'autre à gauche, à 0.5c.
On sait qu'entre elles, elles s'éloignent à Vo=0.8/c (loi de composition des vitesses), et donc qu'elles
devraient percevoir des événements trois fois plus longs (n'oublions pas l'effet Doppler longitudinal).
On sait cependant que le même événement dans une fusée va évidemment durer la même chose dans les deux fusées (puisque c'est les mêmes). Tout n'agit donc qu'en mode relatif, et "par rapport à".
En ce sens, le temps propre est constant. Qu'on fasse l'expérience où qu'on veuille, la demi-vie propre
du méson µ sera toujours la même, et le film sur mon écran, durera toujours 1h30.
Je crois que là dessus tout le monde est d'accord.
Mais attention.
Oui et non.
Notion de baby steps.
Le grand génie, en relativité, c'est de savoir faire des petits baby steps, et d'expliquer les choses en même temps aux grands pontes professeurs de physique, et au simple quidam, crank sur internet. Qu'en est-il du temps propre de Stella et du temps propre de Terrence?
On sait que pour les deux fusées évoluant à 0.5c, et faisant chacune une boucle de son côté par rapport à moi, reviendront avec le même âge. C'est un truisme. Même si elles évoluent à 0.8c entre elles. Mais pour Stella et Terrence, une anomalie va survenir, car les deux protagonistes ne font pas la même chose, et pour aucun examinateur possible. Elle revient, elle a 18 ans ; il en a 30.
Il y a bien, là, une relativité des temps réelle. Il faut bien définir de quoi l'on parle. C'est indispensable en relativité. Sinon tout n'est que confusions. Je parlais hier de la confusion que font les physiciens entre segment de temps dans un référentiel observant un mouvement accéléré pour ce référentiel, et segment de temps dans un référentiel observant deux mouvements accélérés entre eux.
Il y a deux équations différentes à utiliser pour deux situations différentes. Les physiciens utilisent la première pour la seconde.
La première, c'est :
ΔTo=ΔTr2.sqrt(1+2c²/ax2)-ΔTr1.sqrt(1+2c²/ax1)
la seconde c'est :
ΔTo=(Δx/c).sqrt(1+2c²/a[sqrt(x1)+sqrt(x2)]
L'erreur, chez eux, est alors colossale La première équation doit être utilisée pour, par exemple, calculer la différence de temps entre le retour d'une fusée évoluant sur 11 années-lumière, avec une accélération a, et le retour d'une autre fusée, évoluant avec la même accélération mais sur 12 al. En cela leur équation est bonne. Et des physiciens comme Paul B. Andersen sur sci.physics.relativity ont raison.
Mais s'il s'imaginent que la même équation est valable pour calculer des petits segments de temps ou de vitesses instantanées sur un même parcours entre deux point A et B quelconque, ils se trompent.
Il faut utiliser l'équation que j'ai données, et les vitesses instantanées que j'ai données. Je vous remercie de votre attention distraite. Je dis "distraite", car je connais les hommes, et leur arrogance naturelle. R.H.