Sujet : Re: De la relativité de la simultanéité en physique
De : pourquoi-pas (at) *nospam* tiscali.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 03. Mar 2024, 17:10:30
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Le 03/03/2024 à 16:07, Richard Verret a écrit :
Un événement qui se passe au temps t(A) au point A d’un référentiel R est perçu au temps tA(A) par l’observateur situé en A et au temps tB(A) par un observateur situé au point B de ce même référentiel, tel que tB(A) = tA(A) + AB/c. Si le phénomène est un son c=344m/s, si le phénomène est visible c=Co= 3x10^8 m/s, dans le monde réel c=Cr= oo. On peut aussi IMAGINER une onde de vitesse infinie qui nous permet de nous transporter dans l’univers instantanément; on constate alors que le temps est bien le même en tout point de l’univers.
Nous percevons les événements en différé (Et=AB/c#0) et le temps en direct-live (Et=0).
Ton post est d'un intérêt capital.
Il pose deux problèmes qui sont pour moi cruciaux, celui de l'anisochronie, et celui de la notation.
Il est rare d'avoir une matière qui demande autant de précisions dans les termes que la relativité restreinte, que je définis comme LA relativité (la relativité générale n'étant rien que l'adjonction des déformations supposées de l'espace au voisinage des masses, et cela reste totalement hors de mon sujet). Pour moi, les référentiels uniformément accélérés et les référentiels tournant n'étant encore QUE de la RR. Il faut donc être d'une précision extrême dans les concepts et les termes.
D'abord définir QUI mesure l'événement (c'est à dire où), et à quel instant chronométré (c'est à dire quand).
Etudions un événement:
Il se passe en A, je note donc tA (temps chronométré de l'événement A). S'il se passe en B, je note tB (temps chronométré de l'événement B).
Mais cela ne suffit pas, le monde n'étant pas isochrone, et la notion de simultanéité universelle étant une pensée abstraite, donc erronée, il faut indiquer QUI mesure l'événement, car je ne viens de définir que sa localisation et pas QUI le mesure. Dire cette étoile a explosé il y a six mille ans, à six mille années-lumière, cela indique une distance et un temps, mais ça ne dit pas par rapport à qui. Par convention, c'est par rapport à l'observateur, évidemment. Mais ça ne dit pas où est l'observateur. Je propose donc de préciser QUI est l'observateur, c'est à dire qui mesure l'instant ou la durée. Un événement qui se produit en A, se note tA, pour sa localisation ; et s'il est mesuré par B, il se note t{B}.
Donc un événement qui se passe en A, mais qui est mesuré par B, est noté E=tA{B}
On propose la mesure d'un aller-retour entre A et B.
Manifestement t=2AB/c (mais attention, là est la pointe de la réflexion relativiste qui devient une théorie abstraite et fausse, si l'on pose autoritairement et sans y prendre garde t(AB)=t(BA) ce qui peut paraitre une évidence, comme pouvait paraître une évidence que la terre était plate, vu que, sinon, "l'eau des mers tomberait sur les côtés" et qu'il n'y aurait plus d'eau dans les mers.
C'est là où l'on doit donc prendre le maximum de précautions et bien définir les termes et les concepts.
C'est très important.
Tu dis : Un événement qui se passe au temps t(A) au point A d’un référentiel R est perçu au temps tA(A) par l’observateur situé en A et au temps tB(A) par un observateur situé au point B de ce même référentiel, tel que tB(A) = tA(A) + AB/c.
Ecrivons donc comme ceci:
{A} mesuré par A ; et {B} mesuré par B. Un événement E qui se passe au temps tA au point A d’un référentiel R est perçu au temps tA{A} par l’observateur situé en A et au temps tA{B} par un observateur situé au point B de ce même référentiel, tel que tA{B} = tA{A} + Δt
Car, attention, pour l'instant Δt m'est totalement inconnu. On pose autoritairement, comme une croyance théologique que Δt=AB/c. Admettons : mais QUI mesure Δt? La seule chose qui est certain, parce que c'est expérimental, c'est que, pour un aller-retour (ABA'), noté par une seule montre A :
tA'-tA=2AB/c
Mais pour l'instant, nous ne pouvons dire plus.
Ceux qui, autoritairement disent que t(AB)=t(BA) par ce que ça leur semble terriblement évident comme il est terriblement évident que la terre est plate (sinon l'eau des mers tomberait dans le vide) ne savent pas ce qu'ils disent, et font une faute scientifique extrêmement grave en réfutant un argument sans l'avoir seulement bien compris. Voilà pourquoi il faut ré-écrire le petit chapitre 3 de la publication d'Einstein (27 ans à l'époque)
écrit trop vite et trop succinctement, non pour faire le fanfaron, mais pour préciser clairement des choses importantes, parce que comme disait Lennon : "C'est utile pour la chanson".
R.H.