Sujet : Re: De la relativité de la simultanéité en physique
De : pourquoi-pas (at) *nospam* tiscali.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 07. Mar 2024, 15:25:12
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Le 07/03/2024 à 12:03, Richard Verret a écrit :
Le 07/03/2024 à 01:20, Julien Arlandis a écrit :
Toute la théorie de la relativité et ses mystères est entièrement contenue dans les transformations de Lorentz. Il n'y a rien de plus à dire que la signification de ces équations.
Les interprétations de type "les horloges ralentissent", "le temps se dilate" sont des formulations ambigües et fausses qui n'aident pas à la compréhension fondamentale de la théorie. Ce qui est fondamental est le fait que les durées (intervalle de temps entre deux événements précis) dépendent du référentiel, il n'existe pas de mécanisme sous jacent permettant d'expliquer cette propriété de l'espace dans le cadre formel de la théorie.
Merci pour ces explications, mais il est dit, quand même, que la durée de vie des muons est différente s’ils sont en mouvement ou au repos, que le jumeau voyageur vieillit moins que celui qui est immobile.
Respirez, soufflez.
On se calme.
Lorsque tu dis que la durée de vie du muon ou du méson n'est pas différente qu'il soit au repos ou en mouvement relativiste, tu as raison bien sûr.
Julien dit d'ailleurs la même chose, puisqu'il est bien clair que les lois de la physique sont les mêmes dans tous les référentiels, et que tous les référentiels sont p²our eux-mêmes au repos en RR (même les référentiels accélérés d'ailleurs si l'on suit bien ce que je dis, mais c'est pas gagné). Posons la durée de vie moyenne du méson π qui est de 25.5 nanosecondes. Ca vit pas longtemps, ces trucs-là, c'est fragile. Eh bien Richard Verret a raison, c'est invariant. Le temps propre est de 25.5 nanosecondes dans tous les référentiels (puisque de toute façon, il n'y a pas de référentiel absolu et que tous sont égaux). On ne se bat donc que pour des mots.
Mais c'est justement ce que dit la RR. Elle ajoute simplement que si j'observe les choses en mouvement galiléen, je vais noter un temps différent, parce que je ne suis plus dans le référentiel de la particule, et que je me déplace à grande vitesse Vo=0.9995 c par rapport à elle. La notion du temps va "paraître différer". Mais c'est un leurre cinétique. La particule ne vit pas 806 nanosecondes, mais toujours 25,5 ns. Ce n'est que parce que je mesure le temps avec une montre différente, qui tourne 31.6 fois plus vite que celle du méson π que je mesure un temps différent. Le temps propre, lui, est TOUJOURS un invariant relativiste par définition. Pour le jumeau voyageur, c'est la même chose, sauf que lorsqu'il fait demi-tour, il modifie son référentiel métrique (non son référentiel temporel, je veux dire non son référentiel chronotrope, mais son référentiel métrique), et c'est l'anisochronie qui va causer le décalage observé au final, et non la chronotropie (le facteur gamma est invariant à l'aller comme au retour).
Il va donc y avoir une différence réelle (le paradoxe de Langevin) au total, bin que les chronotropies ait toujours été symétriques et réciproques.
Il est donc bien question de la relativité du temps dans la théorie de la relativité.
Oui, c'est la base même.
Mais pas que.
L'espace, c'est à dire l'étendue, y passe aussi. Et pas qu'un peu.
C'est justement là que j'ai le plus de difficulté à me faire comprendre, parce que c'est tellement contre-intuitif que même les physiciens et théoriciens les plus huppés du monde sont largués.
Le must est effectivement la compréhension fondamentale de la théorie de la relativité, mais dans les applications concrètes on se trouve face à différentes interprétations.
Pourtant, il ne devrait y avoir qu'une seule explication. Comme il n'y a qu'une équation pour la loi de gravitation universelle et pas deux.
x=(1/2)gt² et pas x=(1/3)gt² et pas x=(1/2)g²t.
Soit ce phénomène est réel, soit il est dû à la perception, donc apparent, soit il est à sens unique, soit il est réciproque, ce qui fait donc quatre possibilités: la variation de l’écoulement du temps est réelle et à sens unique, soit elle est réelle et réciproque, soit elle est apparente et à sens unique, soit elle est apparente et réciproque.
Les phénomènes sont apparents par changeùent de référentiel. MAIS, et c'est là que c'est dur à comprendre, semble-t-il : dans le nouveau référentiel, ils sont réels.
Les 806 nanosecondes de MON référentiel sont aussi réelles que les 25.5 nanosecondes du méson π dans le sien. Quand Stella vire, là bas, et revient vers la la terre, celle-ci n'est pas à 12 al (distance propre de Tau Ceti), mais à 36 al. Respirez, soufflez... Cette distance (effet-zoom spatial) n'est pas seulement apparente, elle est réelle dans le référentiel de Stella, comme les 12 al qui me séparent d'elle sont aussi réelles dans le mien.
J’aimerais savoir quelle option est la bonne, car ce n’est pas clair pour moi.
De plus, il y aurait une base commune de discussion. Merci d’avance!
Pour la base commune de discussion, ce serait souhaitable en effet. Mais je préviens, le problème humain est quelque chose de terrible. R.H.