Temps de trajet « quantique » ?

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Sujet : Temps de trajet « quantique » ?
De : jacques.lavau (at) *nospam* free.fr (JC_Lavau)
Groupes : fr.sci.physique
Date : 10. Nov 2024, 19:44:29
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Temps de trajet « quantique » ?
Je suis un peu étonné que les fanatiques de PLS (version française de Scientific American) n’aient pas commenté cet article de PLS de mars 2023 : « Peut-on mesurer le temps de vol quantique ? ».
J’y vois un concentré de fautes méthodologiques, standard. Le postulat standard est que la « particule » est ponctuelle, avec un départ ponctuel et une arrivée ponctuelle, juste habillés d’une incertitude mathématique magique et dispersée. Comme ce postulat est devenu intenable pour des photons, vu les définitions métrologiques modernes fondées sur des photons très longs (à fréquence finement définie), l’auteur s’est rabattu sur des électrons. Les illustrations représentent ceux-ci comme autant de billes. A les croire, seules les illusions mathématiques de « fonctions d’ondes » passent simultanément par les deux fentes d’Young. L’auteur veut bien se donner la peine de décrire comment il va lever une barrière électrostatique pour donner le signal du départ à l’émetteur, mais se garde bien de décrire la physique de l’absorbeur-capteur ; comme si « Bin voyons ! » ou « Click ! » et autres slogans hâtifs suffisaient.
Quiconque a pratiqué la radiocristallographie avec des électrons a eu en mains la preuve qu’un électron se propage comme un train d’au moins une centaine de fronts d’onde. Guère mieux hélas, aussi la mesure des paramètres cristallins est bien grossière en radiocristallographie électronique (les taches Laue sont assez larges) ; en revanche la symétrie est correctement décelée, hexagonale sur des argiles de synthèse précurseuses de kaolinite, cubique sur des inclusions de carbure dans un acier.
Comme toute autre onde individuelle, l’électron en vol libre a une durée et une longueur notables, avec un début flou et une fin floue. Son émission prend un temps fini, quoique flou, et son absorption aussi prend un temps fini (et flou) – le même, du reste, si leur vitesse relative est nulle. Et ses fronts d’onde ont une largeur non nulle, et restent fort raides. Le Göttingen-Copenhaguisme demeure viscéralement hostile à ces faits physiques, et consacre ses forces de répression à en interdire la connaissance aux étudiants.
L’apparente « dispersion » des temps de parcours, temps intrinsèquement flous, dépend de la physique des émetteurs et des absorbeurs, de la physique qui en fait des capteurs, et de l’incompressible bruit de fond broglien, notamment à l’émission et l’absorption. Nul besoin de rajouter un nouveau chapitre « temps de vol quantique » à la microphysique transactionnelle.
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La science se distingue de tous les autres modes de transmission des connaissances : nous CROYONS que les "experts" sont faillibles, que les traditions peuvent charrier toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, avec des expériences.

Date Sujet#  Auteur
10 Nov 24 * Temps de trajet « quantique » ?3JC_Lavau
11 Nov 24 +- Re: Temps de trajet « quantique » ?1Richard Hachel
11 Nov 24 `- Re: Temps de trajet « quantique » ?1Python

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