Re: Pas assez de renouvelable : 500 millions d’amende

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Sujet : Re: Pas assez de renouvelable : 500 millions d’amende
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Date : 29. Nov 2022, 22:48:32
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Le mardi 29 novembre 2022 à 20:51:35 UTC+1, Cardinal de Hère a écrit :
https://www.climato-realistes.fr/pas-assez-de-renouvelable-500-millions-damende/
 
Pas assez de renouvelable : 500 millions d’amende
27 novembre 2022 / Association des climato-réalistes
 
Rémy Prud’homme
 
La Commission européenne nous demande un chèque de 500 millions d’euros,
au motif que nous ne produisons pas assez d’électricité éolienne et
photovoltaïque. Comme dit Boileau, « le vrai peut quelquefois n’être pas
vraisemblable ». La justification, ou la justification alléguée, de
cette électricité renouvelable est qu’elle ne rejette pas de CO2. Il se
trouve que nous sommes (avec la Suède) les premiers de la classe de CO2.
Par habitant, par euro de PIB, par KWh d’électricité, la France rejette
moins de CO2 que ses condisciples, beaucoup moins que certains comme
l’Allemagne. Drôle de lycée, où celui qui obtient la meilleure note
écope d’un bonnet d’âne sur les oreilles et d’un grand coup de règle (un
demi-milliard, ça fait mal) sur les doigts.

Quand j'vous dis que le gochonnisme est un grave névrose !

Le reproche qui nous est fait est d’autant plus absurde qu’en réalité,
nous ne produisons pas trop peu, mais au contraire bien trop,
d’électricité éolienne et solaire. Il y a une douzaine d’années, lorsque
la France s’est mise à investir dans ces énergies intermittentes, elle
disposait d’un parc nucléaire et hydraulique largement suffisant pour
satisfaire une demande d’électricité qui était stable. Nous étions
exportateurs d’électricité ; nous n’avions absolument pas besoin d’une
production supplémentaire. Celle de renouvelable qui a engendré un coût
direct de 60 milliards d’euros, et un coût indirect du même ordre de
grandeur, était donc inutile. Elle n’a, de fait, servi à rien. En
pratique, elle a eu un double destin : l’exportation et la substitution.
Pour partie, elle a été exportée – à un prix bien inférieur à son coût.
Pour une autre partie elle nous a obligé à réduire sans raison la
production des installations nucléaires et hydrauliques en-place – à une
économie dérisoire, elle aussi bien inférieure à son coût. Ce choix des
renouvelables, qui n’a pratiquement pas diminué nos rejets de CO2, c’est
plus de 100 milliards jetés par les fenêtres. Il est évidemment
lamentable et absurde d’être puni par l’Europe pour n’avoir pas assez
gaspillé l’argent des Français.
 
Pour autant, les bureaucrates de la Commission n’ont rien à se
reprocher. Le chèque qu’ils nous demandent est une amende pour objectifs
non tenus. La France a en effet pris des engagements de production
d’électricité renouvelable qui étaient extravagants et inatteignables.
Elle ne les a pas atteints. Elle avait accepté le principe de sanctions
financières. Les bureaucrates de Bruxelles font leur métier, comme un
radar avec un excès de vitesse : ils constatent, calculent, et envoient
un avis à payer. Il est puéril et ridicule d’en faire des boucs émissaires.
 
Les responsables sont évidemment les gouvernements français qui ont
souscrit ces engagements. Les voilà qui poussent aujourd’hui de grands
cris, et accusent la Commission de vol ; en réalité, ils ont été
consentants, et même demandeurs. Des engagements de ce type sont pris
par les conseils des ministres européens spécialisés. Ils ont été
décidés avec la coopération active de ministres français.
 
Autrefois, en France, les décisions relatives à l’électricité étaient
prises par le ministre de l’Industrie, qui disposait d’une Direction
Générale de l’Energie. Tout cela n’existe plus depuis belle lurette et a
été remplacé par des ministères de l’Ecologie, ou de la Transition, ou
du Développement durable (actuellement, nous en avons deux à la fois :
un ministère de la Transition énergétique, et un ministère de la
Transition écologique). Tous les titulaires de ces maroquins aux titres
bizarres ont joué, et jouent toujours, à plus-vert-que-moi-tu-meurs. Ils
ont construit la politique de l’énergie de la France sur quatre totems
idéologiques, quasiment religieux : le tout-renouvelable, le
tout-marché, le tout-Europe et le tout-antinucléaire. Ceux qui osaient
questionner ou nuancer ces dogmes étaient des hérétiques. Il est vrai
que ces croyances étaient partagées par la plupart des autres pays
d’Europe, et par la Commission européenne. Mais cette coïncidence n’est
pas une excuse. Nous récoltons ce que nous avons semé.
 
Et que nous continuons à semer. Le totem du tout-antinucléaire a bien
été ébranlé, en particulier en France ; mieux vaut tard que jamais. Mais
les trois autres continuent de sévir. Le totem du tout-renouvelable est
plus dominateur que jamais. Le gouvernement Macron le vénère. Le Sénat
s’agenouille. L’Assemblée va suivre. Il n’y a pas d’argent pour les
écoles, les tribunaux, les ambassades, les hôpitaux, les prisons, les
armées, les logements, et le reste, et une dette colossale, mais on va
trouver de nouveau une grosse centaine de milliards pour les
renouvelables intermittents.

Date Sujet#  Auteur
6 May 24 o 

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