Les particules fines et la santé

https://www.wmbriggs.com/post/4385/
Extraits :
La semaine dernière, nous avons examiné un document qui annonçait le constat désolant suivant : https://www.wmbriggs.com/blog/?p=4353
"Les décès dus aux maladies cardiovasculaires (MCV), en particulier ceux dus aux cardiopathies ischémiques, sont systématiquement et solidement associés aux mesures de la pollution atmosphérique due aux particules fines et à la circulation."
La phrase est claire et ne nécessite pas beaucoup d'interprétation : les particules fines (PM2,5) et la pollution de l'air liée à la circulation tuent des gens.
Pourquoi les auteurs ont-ils fait cette affirmation ? Ils ont dû concevoir une sorte d'expérience au cours de laquelle des personnes en divers états de santé ont été rassemblées et la quantité de poussière qu'elles ont inhalée pendant une certaine période a été mesurée. Cela aurait pu impliquer des tomographies, des mesures in situ de la poussière dans l'air et dans les poumons, etc. Étant donné qu'une bouffée de poussière n'est probablement pas mortelle, ces personnes devraient être suivies pendant une période de temps considérable.
La simple mesure de la poussière ne suffirait pas, bien sûr. Il faudrait mesurer, pour chaque individu, son état de santé et ses antécédents médicaux. Des médecins ou des infirmières probablement compétents poseraient des questions telles que : "Avez-vous une maladie cardiaque ? Est-ce que c'est dans votre famille ?", etc. Certaines personnes seraient mortes d'une crise cardiaque, et pour savoir si la poussière les a tuées, il aurait fallu procéder à des autopsies. Une affaire compliquée ! Mais comme il s'agit de la santé des enfants, aucune dépense n'a dû être épargnée. Mais les auteurs l'ont-ils vraiment fait ?
Au lieu de cela, les auteurs ont utilisé un modèle statistique qui a d'abord deviné où cette personne vivait (à un moment donné), puis ils ont utilisé un autre modèle pour deviner la quantité de poussière dans l'air à proximité de l'endroit où cette personne vivait, puis ils ont essayé de voir si ces personnes sont mortes d'une crise cardiaque ou ont souffert d'autres affections. Le modèle a répondu "Non significatif", et ils ont donc continué à essayer des modèles (une douzaine) jusqu'à ce qu'ils en trouvent un qui leur donne une "signification" statistique.
Les auteurs ont alors invoqué ce miracle de la certitude, le sophisme environnemental. Ce sophisme consiste (en gros) à dire que les corrélations sont équivalentes aux causalités. Un exemple (ancien) pourrait être de remarquer que dans certaines zones géographiques, les ventes de crèmes glacées sont en corrélation avec les noyades. L'administration de l'environnement s'appuierait sur cette corrélation pour affirmer que les glaces sont à l'origine des noyades et chercherait donc à les réglementer.
Les auteurs n'ont jamais effectué de mesures qui leur auraient permis d'affirmer que les maladies cardiovasculaires sont "systématiquement et solidement associées à des mesures de particules fines". J'insiste sur le fait que la poussière peut être à l'origine des MCV et d'autres maladies, mais les auteurs n'ont présenté que des preuves circonstancielles tièdes et entachées d'erreurs. En outre, ils n'ont proposé aucune théorie concurrente pour expliquer ce qui aurait pu causer les décès qu'ils ont constatés. Comme il ne s'agit que de l'un des nombreux documents sur lesquels le ministère de l'environnement s'appuie, Herman Cain avait vu juste lorsqu'il a suggéré de le supprimer et de redéfinir la politique de l'environnement en partant de zéro.