Re: Hydrogene

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Sujet : Re: Hydrogene
De : lecoat (at) *nospam* atari.org (Francois LE COAT)
Groupes : fr.misc.automobile.electrique
Date : 12. Aug 2022, 17:38:55
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Bonjour,
Francois LE COAT écrit :
Connaissez-vous le vélo qui est propulsé par de l'hydrogène ?
*Créer une filière complète autour de l’hydrogène, l’ambition de*
*Pragma Industries*
Sur lafrenchfab.fr le 11/08/2022 - Interview
Créée en 2004, Pragma Industries s’est imposée comme un spécialiste
de la pile à hydrogène. Forte de près de vingt années d’expérience,
l’entreprise compte bien jouer un rôle clé dans la transition
énergétique et l’adoption des mobilités douces. Entretien avec
Pierre Forté, fondateur Pragma Industries.
A première vue, on pourrait prendre l’entreprise basque pour un
fabricant de vélo. Il n’en est rien, ou presque. L’équipementier
spécialisé dans la pile à hydrogène cherche à faciliter son adoption
dans les mobilités douces et choisit pour cela de convaincre par la
preuve. Au-delà du vélo, Pierre Forté, fondateur de Pragma Industries,
ambitionne de décarboner les déplacements en ville et une utilisation
plus efficace des énergies renouvelables. Il nous en dit plus.
La French Fab : On a plutôt l’habitude de voir les batteries à hydrogène
sur des bus et des poids lourds : pourquoi avez-vous choisi d’équiper
des vélos ?
Pierre Forté : La décarbonation des transports est cruciale pour
atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Evidemment, on pense tout de suite à l’avion, pourtant les déplacements
que nous effectuons dans un rayon de moins de 5 kilomètres représentent
un quart des émissions des transports. Soit autant que les émissions du
fret routier français. Il y a donc un réel levier d’action pour réduire
les émissions dans les déplacements courts, d’où notre idée de fabriquer
un vélo qui fonctionnerait avec nos piles à combustible hydrogène –
notre coeur de métier depuis 20 ans. Un moyen de démontrer la validité
du concept et de convaincre le plus grand nombre. Nous avons commencé
avec le vélo, que nous avons fabriqué nous-mêmes, et nous allons bientôt
sortir un triporteur et un scooter à hydrogène, cette fois fabriqués en
partenariat avec des entreprises françaises.
LFF : Décarboner les transports est déjà possible avec les batteries
électriques, pourquoi vouloir passer à l’hydrogène ?
PF : L’hydrogène est une énergie secondaire, contrairement au solaire
par exemple, qui est une énergie primaire. En réalité, l’hydrogène est
avant tout une forme de stockage d’une autre énergie, qui peut elle-même
être renouvelable. L’hydrogène facilite ainsi sa consommation et sa
conservation.
Il existe également des problèmes inhérents à la batterie électrique :
son poids et son temps de charge. Des problèmes que vient justement
résoudre l’hydrogène. Un réservoir d’hydrogène de poids lourd se charge
en 15 minutes environ. Le réservoir de nos vélos se charge en 2 minutes
et le plein offre entre 3 semaines et un mois d’autonomie pour une
utilisation en ville.
LFF : Et ce ne sont pas les seuls avantages de l’hydrogène ?
PF : A ces commodités d’usage s’ajoute un autre atout, primordial à mes
yeux : à condition d’utiliser de l’hydrogène vert, la pile à hydrogène
est réellement une solution propre, plus propre que les batteries
électriques. Il faut en effet 1000 fois plus de matières premières
critiques pour fabriquer une batterie électrique qu’une pile à
hydrogène. Imaginez aussi ce que ça implique en termes de recyclage,
quand on sait qu’il y a déjà 40 millions de vélos et près de 20 millions
de scooters électriques vendus dans le monde chaque année, et que ce
marché croît de 10% par an.
LFF : Alors pourquoi ne sommes-nous pas tous sur un vélo à hydrogène ?
PF : Il ne faut pas se leurrer, les arguments écologiques ne suffisent
pas à changer les pratiques. Il faut faire la preuve par l’usage, c’est
exactement pour cela que nous avons fabriqué notre propre vélo. Au
départ, nous n’avions qu’une pile à hydrogène, puis nous avons conçu
tout le système nécessaire à son utilisation sur un vélo. Est ensuite
apparu un autre problème : comment permettre le rechargement du
réservoir d’hydrogène ? Nous avons donc décidé de nous attaquer à la
question de la production et de la distribution d’hydrogène. Ce n’est
pas aux collectivités locales ou à l’impôt de financer les bornes de
charge, nous avons simplement besoin de l’autorisation des collectivités
locales pour les installer. Nous nous déployons par périmètre urbain,
pour faciliter l’utilisation des vélos à hydrogène au sein d’un même
lieu. Nous allons très bientôt déployer un maillage de bornes à
hydrogène dans plusieurs villes, comme Bordeaux, Toulouse, la banlieue
ouest de Paris, Montpellier ...
LFF : Et ce n’est pas trop cher pour l’utilisateur ?
PF : Si vous voulez rouler avec un de nos vélos, ce n’est pas
compliqué : nous proposons un abonnement à partir de 79€ par mois, qui
inclut le vélo, l’entretien, l’hydrogène illimité et l’assurance. A la
reprise du vélo, nous prenons en compte sa valeur résiduelle et nous
recyclons tout le système électro-hydrogène. Cette circularité me semble
essentielle pour préserver le caractère durable de l’hydrogène. C’est
aussi un moyen de développer une filière complète autour de l’hydrogène,
filière capable de créer de l’emploi et de contribuer à notre
indépendance énergétique – notamment face à la Chine qui domine déjà
dans le solaire et les batteries. Un secteur très prometteur donc, à
condition d’y mettre les investissements et les compétences nécessaires.
<https://www.lafrenchfab.fr/2022/08/11/creer-une-filiere-complete-autour-de-lhydrogene-lambition-de-pragma-industries/>
--
François LE COAT
<http://eureka.atari.org/>

Date Sujet#  Auteur
23 Jun 24 o 

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