Sujet : Re: [Inde] Fermeture des écoles à cause de la chaleur
De : no_reply (at) *nospam* noreply.lune (Se_jam)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 21. May 2024, 17:37:24
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Le 21/05/2024 à 12:42, Roaringriri a écrit :
Le 21/05/2024 à 12:11, Eric M a écrit :
Le 21/05/2024 à 10:46, Roaringriri a écrit :
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<https://www.journaldemontreal.com/2024/05/21/inde-fermeture-des-ecoles-en-raison-dune-vague-de-chaleur-severe>
Tout ça s'inscrit dans une vague à la fois de chaleur et d'intempéries massives qui frappe la région. Mais les climatosceptiques vont sans doute trouver ça normal.
Non, c'est exceptionnel, ce qui veut dire que c'est déjà arrivé, et que arrivera de nouveau un jour.
Mais ça veut surtout dire qu'à cette époque de l'année les écoles sont censées être ouvertes parce que pendant très longtemps les températures étaient assez acceptables pour que ce soit le cas, mais aujourd'hui ça ne l'est plus.
En 1947, la population de Dheli était de 1 million d'habitants.
Elle est de 23 à 30 millions (?) aujourd'hui, et la pollution y est absolument démentielle.
Alors, à Dhéli, comme ici ou ailleurs, il faut vite attribuer au "Réchauffement climatique" toutes les conséquences de ce délire, ça permet de ne pas faire de peine à des gens importants.
Et ça permet à tout un tas de flippés, d'avoir une existence sociale sans trop se casser le cul.
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L'effet îlot de chaleur urbain (ICU) est un phénomène climatique observé dans les zones urbaines où la température est significativement plus élevée que dans les zones rurales environnantes. À New Delhi, la capitale de l'Inde, cet effet est particulièrement prononcé en raison de plusieurs facteurs interconnectés.
Premièrement, la densité de la population et des constructions contribue à l'accumulation de chaleur. Les matériaux de construction comme le béton et l'asphalte ont une capacité thermique élevée, absorbant et retenant la chaleur pendant la journée et la relâchant lentement la nuit. Cela empêche une baisse significative de la température nocturne, exacerbant l'effet ICU.
Deuxièmement, la végétation est souvent rare dans les zones densément peuplées de New Delhi. Les espaces verts jouent un rôle crucial dans la régulation de la température grâce à l'évapotranspiration, un processus par lequel les plantes libèrent de l'eau dans l'atmosphère, aidant à rafraîchir l'air environnant. La réduction des espaces verts urbains a donc un impact direct sur l'intensité de l'effet îlot de chaleur.
De plus, les activités humaines telles que la circulation dense, l'industrie et l'utilisation de climatisation contribuent à la production de chaleur anthropique. Les véhicules et les usines émettent de grandes quantités de chaleur et de polluants, aggravant le réchauffement local. Les systèmes de climatisation, tout en refroidissant les espaces intérieurs, rejettent la chaleur à l'extérieur, augmentant encore la température ambiante.
Les conséquences de l'effet ICU à New Delhi sont multiples et préoccupantes. Elles incluent une augmentation de la consommation d'énergie, des coûts associés et des émissions de gaz à effet de serre. De plus, les températures élevées peuvent exacerber les problèmes de santé publique, tels que les coups de chaleur, les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Les populations vulnérables, comme les personnes âgées et les enfants, sont particulièrement à risque.
Pour atténuer cet effet, des solutions innovantes sont nécessaires. La promotion de toits verts, l'augmentation des espaces verts urbains, l'utilisation de matériaux de construction réfléchissants et la mise en œuvre de politiques de transport durable peuvent aider à réduire l'impact de l'ICU. Des initiatives comme la plantation d'arbres et la création de parcs urbains sont déjà en cours à New Delhi, visant à améliorer la résilience climatique de la ville.
En conclusion, l'effet îlot de chaleur à New Delhi est un défi environnemental majeur qui nécessite une approche multifacette. Les mesures d'atténuation doivent être intégrées dans la planification urbaine pour garantir une ville plus vivable et durable à l'avenir.
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A-t-on estimé, la différence de température induite ?
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Oui, plusieurs études ont estimé la différence de température induite par l'effet îlot de chaleur urbain (ICU) à New Delhi. Les recherches montrent que cette différence de température peut être substantielle.
Selon une étude menée par le Centre for Science and Environment (CSE), la différence de température entre les zones urbaines et rurales de New Delhi peut atteindre jusqu'à 7 °C pendant les mois les plus chauds. Une autre étude publiée dans le journal Urban Climate a indiqué des différences de température variant entre 4 °C et 6 °C, en fonction de la densité de l'urbanisation et de la couverture végétale.
Les données satellitaires et les mesures au sol montrent que les zones densément construites et pavées enregistrent des températures plus élevées que les zones avec plus de végétation et d'espaces ouverts. Par exemple, les quartiers commerciaux comme Connaught Place et les zones industrielles montrent des températures particulièrement élevées par rapport aux parcs et aux zones résidentielles moins densément peuplées.
Les températures diurnes et nocturnes sont toutes deux affectées par l'effet ICU. La nuit, les différences de température sont souvent plus prononcées en raison de la chaleur emmagasinée par les structures urbaines pendant la journée, qui est lentement libérée, empêchant le refroidissement rapide observé dans les zones rurales.
Cette différence de température a des implications significatives pour la consommation d'énergie, la santé publique et le confort thermique des habitants. Par exemple, une augmentation de la température extérieure entraîne une plus grande demande de climatisation, ce qui à son tour accroît la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, exacerbant ainsi le problème du réchauffement local.
Des mesures telles que l'augmentation des espaces verts, l'utilisation de matériaux de construction réfléchissants et la création de toits et murs végétalisés sont suggérées pour atténuer l'effet ICU. Ces stratégies peuvent aider à réduire la différence de température et améliorer la qualité de vie des résidents de New Delhi.
En résumé, la différence de température due à l'effet îlot de chaleur urbain à New Delhi est bien documentée et peut atteindre jusqu'à 7 °C. La mise en œuvre de solutions durables et une planification urbaine proactive sont essentielles pour atténuer ces effets et assurer un environnement urbain plus confortable et résilient.
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-- Sejamhttps://youtu.be/6ELDbK9TyR8?t=195