Sujet : Re: L'intermittence pour les systèmes électriques expliquée par une analogie
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Groupes : fr.soc.environnementDate : 20. Jun 2024, 07:58:18
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Le 20/06/2024 à 08:16, Paul Aubrin a écrit :
Alors que l'on entend beaucoup dire que les énergies renouvelables sont bon marché, Ross McKitrick, professeur d'économie à l'université de Guelph au Canada, donne une analogie simple qui montre que ce n'est pas vrai.
Il établit un parallèle avec la construction des chemins de fer. Supposons, par exemple, qu'un pays veuille construire une voie ferrée d'un bout à l'autre du pays et qu'il lance un appel d'offres. Deux offres sont reçues, dont l'une est nettement moins chère que l'autre. Cependant, l'entreprise qui a soumis l'offre la moins chère déclare qu'après chaque tranche de 10 km, il y a manque 3 km dans la voie ferrée.
Si cette condition est acceptable, le prix est vraiment bon marché.
"Bien sûr, le fait que ce soit moins cher n'a aucun intérêt, parce qu'une telle infrastructure ne peut pas servir d'axe de communication. Et les systèmes électriques qui fonctionnent grâce à l'énergie éolienne sont inutiles pour une raison analogue. On ne peut pas avoir un système électrique qui, lorsque le vent tombe, ne produit pas d'électricité", explique-t-il. Les mêmes problèmes se posent avec l'énergie solaire.
Vous prenez une novelle fois le problème à l'envers, en supposant une logique, indépendante de la simple prédation.
Les énergies renouvelables sont indispensables à la bonne rentabilité de la nouvelle Gabelle, basée sur l'énergie.
Il y a deux axes de développement:
1) l'Etat favorise l'installation de "petits producteurs", en finançant largement les installations, et ces producteurs vendront à EDF, au prix décidé par EDF, c'est à dire largement en dessous des couts de production réels.
2) EDF tiersmondise ses "clients", en les poussant devenir micro-producteurs d'électricité.
L'investissement est payé par le client, aidé par des subventions d'Etat, et pour toucher cette prime, les installations ne doivent pas permettre l'autonomie, si vous installez des batteries, vous perdez la subvention, et vont tourner au moins à 40% pour EDF (Heures de production, WE et vacances pour les entreprises).
Et EDF, seul transporteur possible, rachète cette production à des prix dérisoires.
Les clients, en devenant "producteurs", sont pieds et poings liés, comme tout producteur du tiers monde.
Tout ça, se terminera, comme pour le gag des autobus subventionnés, remplaçant les trains, pâr la faillite des "petits producteurs", et leur rachat, par deux ou trois Cartels, qui proposeront des "franchises" d'exploitation à des "métayers".