Sujet : Le modèle linéaire de puits de carbone
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 12. Jul 2024, 06:25:30
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Une modélisation de l'évolution des concentrations atmosphérique en dioxyde de carbone.
https://judithcurry.com/2024/07/10/implications-of-the-linear-carbon-sink-model/Extraits :
Conclusions
Le modèle de puits de carbone linéaire est principalement une conséquence de la conservation de la masse ou de l'équation de continuité. Les mesures montrent un effet de puits croissant qui a été une fonction linéaire stricte de la concentration de CO2 au cours des 65 dernières années. Lorsque ce modèle statistiquement très significatif est accepté pour le passé - où sa validité est évidente -, il en découle d'importantes implications.
En éliminant le "bruit" de la croissance de la concentration de CO2 tout en conservant la tendance, les données modélisées sur la croissance de la concentration présentent un maximum clair en 2013 et une tendance à la baisse depuis lors. Cela est parfaitement cohérent avec le fait que depuis plus de 10 ans, les émissions anthropiques sont à peu près constantes. Le fait que la croissance de la concentration diminue lorsque les émissions sont constantes est une belle validation du modèle de puits de carbone linéaire.
Le modèle linéaire de puits de carbone introduit une relation stricte entre les données mesurées et le paramètre de modèle de la concentration d'équilibre. Si l'on accepte l'équilibre naturel traditionnel sans émissions anthropiques de 280 ppm, le taux constant supposé des émissions dues aux changements d'utilisation des sols au cours des 65 dernières années est limité à 0,15 PgC par an.
Le modèle linéaire de puits de carbone s'est avéré d'une grande valeur prédictive. Les concentrations des années 2000-2020 ont été prédites avec une grande précision à partir des émissions anthropiques de 2000-2020 et du modèle construit avec les données de 1950-1999.
Le modèle linéaire des puits de carbone présente une faiblesse potentielle. Les systèmes de puits océaniques et de photosynthèse sont de taille finie, mais le modèle suppose qu'il n'y a pas d'effet de saturation. Cela contraste avec les modèles de boîte et de diffusion utilisés par d'autres chercheurs. Le modèle de Berne, en particulier, affirme que la capacité prévisible des systèmes de puits naturels n'est effectivement que 4 fois supérieure à celle de l'atmosphère, ce qui signifie que 20 % de toutes les émissions restent dans l'atmosphère pendant au moins 1 000 ans. Jusqu'à présent, aucun signe de saturation des systèmes de puits naturels ne peut être détecté. On peut donc supposer qu'il n'y aura pas de changement radical dans un avenir proche.
Le simple fait que les deux modèles expliquent très bien les données d'émission et de concentration du passé rend nécessaire la vérification des écarts dans le futur. A cette fin, 4 scénarios d'émissions possibles ont été évalués par les deux modèles, et les futurs chercheurs et historiens découvriront quel modèle aura fait les meilleures prédictions des concentrations de CO2.
Le modèle linéaire :
https://www.mdpi.com/2073-4433/15/7/743Le modèle de Berne révisé :
https://acp.copernicus.org/articles/13/2793/2013/acp-13-2793-2013.pdf