Sujet : Re: Un hameau isérois ravagé pour protéger un trèfle
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 29. Jul 2024, 19:59:23
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Le 29/07/2024 à 18:47, Olivier@ a écrit :
Les glaciers ont commencé à fondre depuis environ 150 ans. Depuis, l'eau a toujours coulé dans la vallée, et de là vers la mer.
Un glacier qui fond déstocke de l'eau fossile qui était tombé des siècles auparavant.
Voici un article de Science qui infirme votre baratin, mais que vous allez sans doute corriger :
https://www.science.org/doi/10.1126/science.1254702
https://web.archive.org/web/20161031125730/
http://www.glaciers-climat.com/la-mer-de-glace-a-travers-les-ages.htmlExtraits :
A la faveur de la décrue glaciaire des dernières décennies, de nombreux débris de bois ainsi que des échantillons de tourbe ont été découverts dans la marge proglaciaire immédiate. Ces découvertes suggèrent que des tourbières et des forêts ont prospéré jadis à l'emplacement des glaciers actuels, ce qui n'est possible que s'ils se sont retirés en amont…. Les moraines argileuses dans lesquelles sont le plus souvent enchâssés les troncs d’arbres constituent des milieux anaérobies remarquables où la décomposition est partiellement ou totalement stoppée.
Ainsi, dans la haute vallée de l’Arve, entre le village du Tour et l’alpage de Charamillon, une souche de mélèze comptant 650 cernes, découverte à 1500 m d’altitude, près des sources de l’Arve, accuse un âge de près de 7000 ans, époque où prospérait en ce lieu une forêt. Il en est de même en Valais, sur la marge proglaciaire du glacier du Mont-Miné, où des troncs atteignant jusqu’à 1 m de diamètre, vieux de quelque 6800 ans, ont été rejetés récemment.
L’ensemble des résultats de datation met en évidence pas moins de dix périodes pendant lesquelles les glaciers étaient moins étendus que maintenant. La phase de retrait maximale aurait eu lieu entre 9000 et 6800 ans avant aujourd’hui, période qui constituerait donc l’optimum climatique holocène (s.s.) ; de nombreux glaciers alpins avaient alors disparu. On note un autre optimum climatique à l’âge de Bronze, vers 1200 av. J.-C. Le suivant se situe au début de notre ère, il correspond à la période romaine. Pendant ces périodes, "les langues glaciaires s'arrêtaient à une altitude supérieure d'au moins trois cents mètres à l’actuelle" (Schlüchter et Joerin, 2004).